L’îlot Sainte-Anne, qui jouxte la place du Grand Sablon à Bruxelles, est délimité par les rues Bodenbroek, de Ruysbroeck et Sainte-Anne. Il a sommairement la forme d’un quart de cercle, et sa surface approche l’hectare. Situé dans un quartier remontant vraisemblablement au début du 14ème siècle, il se compose, au moment de l’étude de Raymond Lemaire, de maisons construites du 16ème au 20ème siècle et de gabarits divers : les plus modestes bordent la rue Sainte-Anne et l’impasse Saint-Jacques, tandis que des hôtels de maîtres font face à l’église du Sablon. La plupart des maisons accueillent une fonction commerciale au rez-de-chaussée et des appartements aux étages, dont l’habitabilité est compromise par la densité construite en intérieur d’îlot, envahi par des annexes et constructions semi-industrielles, dont les vastes entrepôts des faïenceries Boch, le long de l’impasse Saint-Jacques. Sur le plan de l’état sanitaire, les maisons de la rue Sainte-Anne et de l’impasse Saint-Jacques sont, selon Lemaire, « toutes à classer dans la catégories des taudis malsains », tandis qu’en ce qui concerne celles des rues de Ruysbroeck et Bodenbroek, «l’entretien est bon mais l’organisation et le confort sont peu adaptés à l’évolution actuelle des besoins ». (in « Raymond Lemaire et les débuts de la rénovation urbaine à Bruxelles », de Claudine Houbart, Urban History Review, Revue d’histoire urbaine, Vol. XLI, n°1) |
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