Ce concept, qui existe depuis une vingtaine d'années, désigne l'ensemble des connaissances et des acquis cognitifs amassés par l'ensemble des activités (scolarité, loisirs, interactions sociales,…) menées lors de la vie. Ces activités développent donc une sorte de réserve mentale qui permet de compenser le vieillissement naturel de la cognition ou la détérioration des facultés mentales provoquée par certaine maladies comme la maladie d’Alzheimer ou la sclérose en plaque. Il existe deux hypothèses pour expliquer ce mécanisme de la réserve cognitive. Une hypothèse quantitative, qui tend à démontrer que solliciter le cerveau via de multiples activités permet de stimuler et d'augmenter le nombre de neurones, de cellules gliales et de connexions synaptiques. En d'autres termes, l'ensemble des activités menées permet d'augmenter la « masse cérébrale ». L'hypothèse qualitative, elle, justifie le fait qu'une personne confrontée à une difficulté ou à un problème va naturellement et parfois inconsciemment trouver un chemin détourné pour résoudre ce problème. Par exemple, une personne âgée qui ne retrouve plus un mot (c’est ce qu’on connaît sous l’appellation « avoir un mot sous le bout de la langue »), et qui a une réserve cognitive faible sera plus facilement bloquée dans une phrase. Par contre, une personne qui a une réserve plus élevée trouvera une périphrase ou un synonyme pour contourner cette difficulté, ce qui n'entravera en rien sa communication. Dans le cas présent, ce n'est donc pas la masse cérébrale qui influe sur les capacités intellectuelles, mais plutôt la faculté à emprunter d'autres réseaux cérébraux. Réseaux qui permettent de compenser la difficulté rencontrée. |