Maeterlinck, Maurice (1862-1949)

Poète et dramaturge belge francophone, né à Gand et décédé à Nice. Issu de la grande bourgeoisie flamande d'expression française, il étudie le droit mais manifeste très tôt une grande curiosité pour les arts et les sciences, doublée de préoccupations philosophiques. Ses premiers recueils de poésies – Serres chaudes (1889) et Douze chansons (1896) – deviennent d'emblée des œuvres marquantes du mouvement symboliste. Son théâtre, de facture symboliste lui aussi, rompt avec un art de la scène sclérosé, réduit aux seuls auteurs à succès et à une machinerie bien rodée. Il y introduit des thèmes nouveaux tels que la mort et l'angoisse qu'elle provoque, le rôle des forces obscures sur le destin des hommes, la tragédie de la vie en somme: La Princesse Maleine (1889), L'Intruse (1890) et surtout Pelléas et Mélisande (1892) sont caractéristiques de ce renouvellement, drames qui lui ont même valu d'être surnommé « le Shakespeare belge ». Avec L'Oiseau bleu (1909), par contre, le ton devient plus léger, indice d'une évolution spirituelle vers plus de sérénité ou une acceptation de l'apparente absurdité de la condition humaine. Maeterlinck est aussi un observateur passionné de la nature, comme en témoignent ses ouvrages intitulés La Vie des abeilles (1901), L' Intelligence des fleurs (1910), La Vie des termites (1926) et La Vie des fourmis (1930). Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1911.