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AnthropoChildren, la petite nouvelle
24/05/2012

Plus généralement, chaque numéro prendra la forme soit d’un special issue (10 articles tout au plus, sollicités sur la base d’un appel à contributions sur un sujet et/ou un thème spécifique), soit d’un varia issue (10 articles non sollicités, envoyés à la revue par des auteurs) et comportera invariablement deux rubriques : une rubrique « Débats et Controverses », où il s’agira pour l’auteur d’aborder de manière creusée des sujets d’actualité ou de société ayant trait à l’enfance, qu’ils soient relatifs à la sphère scientifique ou publique – dans le premier numéro par exemple, Élise Guillermet, anthropologue en poste au Maroc, se penche sur la figure de l’enfant martyr dans les révolutions arabes. « Cette rubrique permet à un auteur d’approfondir une question, une idée, une controverse et d’ouvrir le dialogue entre monde scientifique et cité » alors que la seconde rubrique, « Enseigner et Apprendre l’anthropologie de l’enfance et des enfants » met en valeur les richesses de l’anthropologie de l’enfance de par le monde, que ce soit par la diversité des lieux où on l’enseigne, la diversité des approches, et cherche à montrer in fine que l’anthropologie de l’enfance a bien sa place dans l’arène scientifique internationale et publique.

Cette richesse en termes de publications est d’ailleurs illustrée par le corps d’articles qui forme le numéro d’ouverture. Le contenu des articles est éloquent : Jeannett Martin aborde, ici, la tradition germanophone de l’anthropologie de l’enfance ; là-bas, Gladys Chicharro évoque l’anthropologie de l’enfance en Chine ; Andrea Szulc et Clarice Cohn, la jeune tradition sud-américaine. enfantsPlus loin, c’est David F. Lancy qui montre comment le champ s’est développé aux Etats-Unis. Deux anthropologues africanistes françaises, Doris Bonnet et Suzanne Lallemand, s’entretiennent sur les difficultés à faire émerger une anthropologie de l’enfance en France. « A travers ce numéro inaugural, nous voulions montrer que toute une série de travaux existaient déjà à travers le monde, que la création d’un lieu visant à les rassembler, les valoriser s’imposait. » Pour compléter le numéro, Régine Sirota propose, en contrepoint, un regard sociologique sur l’enfance. Alors qu’Alma Gottlieb, dans une posture plus réflexive, livre une réflexion tirée de son expérience personnelle sur le statut de l’anthropologue qui travaille sur le terrain avec des enfants lorsque celui-ci se double, ou non, du statut de mère. Une bibliographie, non-exhaustive, indicative des travaux de langue française clos ce premier numéro.

Le deuxième numéro – dont la date de mise en ligne n’est toujours pas déterminée – sera, quant à lui, traversé d’une thématique unique, nous a confié son éditrice : celle de l’enfant et de la religion. Une thématique présente dans l’anthropologie dès les débuts de la discipline mais « insuffisamment travaillée à une époque où les questions religieuses, notamment sur la scène publique et politique, prennent une importance parfois démesurée sinon très importante », poursuit-elle. Comment les enfants deviennent-ils des êtres religieux, comment développent-ils des croyances, des pratiques religieuses à la marge des mondes adultes ? Eléments de réponse au « prochain épisode ».

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