Depuis le tout début de l’agriculture, l’homme a cherché à cultiver la meilleure plante possible, celle qui lui donnerait le plus de nourriture. Aujourd’hui les enjeux se sont diversifiés, selon les espèces végétales visées et les critères à améliorer. L’objectif reste globalement le même, mais les techniques de sélection ont considérablement évolué, cherchant à la fois l’efficacité et la rapidité. De ce fait, il existe de nouvelles méthodes à la disposition des sélectionneurs, parfois très controversées, qui font partie d’une sorte de « boîte à outils » pour améliorer les plantes.
Les enjeux liés à l’amélioration des plantes
Les premiers agriculteurs choisissaient les plus belles plantes et semaient leurs graines l’année suivante. Par exemple, le blé que nous connaissons aujourd’hui ne ressemble en rien au blé sauvage.
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Les fermiers ont donc sélectionné des caractères tels que la taille et le nombre de grains, la robustesse de la plante ou encore l’adaptation aux conditions climatiques.
Dans un contexte d’intense expansion démographique, de diversification de l’alimentation et de mondialisation des échanges, il a été nécessaire de produire plus et mieux. |
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En parallèle de la sélection se sont donc développés de nouveaux outils de culture (semoirs, moissonneuses-batteuses très performantes, …) et l'utilisation de produits phytosanitaires (engrais, pesticides, …). Les agriculteurs doivent aujourd’hui jongler avec tous ces outils et technologies à leur disposition. Tout ceci a été permis par la recherche et l’acquisition de connaissances autour du monde des plantes : la croissance, la reproduction, l’adaptation, etc.
Comment sélectionner les meilleures plantes ?
Les schémas de sélection actuels sont propres à chaque espèce végétale. En effet, on ne sélectionne pas de la même manière une plante de maïs ou un fraisier par exemple.
L’idée générale est de croiser deux plantes d’intérêts complémentaires pour obtenir une descendance dans laquelle on retrouvera un mélange des qualités des deux parents. De cette idée découle ensuite un grand nombre de techniques complexes qui varient selon l’espèce à sélectionner. Les techniques développées en laboratoire permettent d’accélérer considérablement les processus de sélection, qui peuvent durer parfois plus de 10 ans !
Un débat animé : l’utilisation des biotechnologies
Lorsque l’on aborde le thème de la création variétale, la notion très controversée d’OGM (Organisme Génétiquement Modifié) est tout de suite mise en avant. On associe immédiatement les OGM aux plants de maïs hybrides commercialisés par les entreprises semencières, comme la multinationale Monsanto. Les OGM sont en fait issus d’une technique qui consiste à introduire un gène issu d’un organisme donné dans un autre organisme. Cette technique est très utilisée en recherche et a permis de nombreuses avancées dans des domaines très divers, y compris en sélection. Au laboratoire, les plantes génétiquement modifiées permettent de mettre en évidence la fonction de certains gènes, de trouver des réponses aux problèmes de croissance ou de reproduction. Les connaissances actuelles sur les plantes et leur fonctionnement nous ont été fournies en partie par des études génétiques et des manipulations en laboratoire. Les biotechnologies ne sont pas un but mais un outil aujourd’hui indispensable pour les chercheurs et les sélectionneurs.
Conclusion
La sélection végétale est un processus très ancien, mis en œuvre dans le but de mieux nourrir les hommes. Les techniques ont beaucoup évolué mais le but reste le même : améliorer les plantes cultivées par l’homme pour en tirer le meilleur. Cela peut passer par de multiples étapes de croisements, l’utilisation des OGM et des techniques de laboratoire, l’amélioration des conditions de culture, … |