Le temps des atomes
L'idée du professeur Thierry Bastin et de la firme Gillam-FEi est donc de miniaturiser une telle horloge. Il existe déjà des horloges de type maser à hydrogène de tailles assez réduites mais leurs performances sont moindres car elles fonctionnent en un mode dégradé (mode passif). Le pari liégeois est de miniaturiser le système sans en diminuer la performance (en gardant le caractère actif de l’horloge). « Nous avons introduit un projet dans le cadre du Plan Marshall en 2008, explique Thierry Bastin. L'objectif final est de réaliser un prototype à embarquer sur satellite. Mais nous démarrions de zéro, et nous avons donc choisi de commencer par construire une horloge atomique traditionnelle avec l'aide d’une personne ayant déjà spécifiquement de l’expérience avec ce type d’horloges, en l’occurrence le docteur Cipriana Mandache. C'est ce que nous avons fait et l'horloge fonctionne aujourd'hui à notre entière satisfaction. L'étape suivante est celle de la miniaturisation. Et là, nous n'en sommes qu'au début... ». Car si le principe de base du MASER est connu depuis des décennies, la réalisation pratique est truffée de mille astuces. Et la miniaturisation se heurte à un problème... de taille: la grandeur de la cavité n'est pas neutre mais est liée aux longueurs d'onde utilisées. Comment dès lors réduire cette cavité sans, en quelque sorte, que le système ne s'en aperçoive? « Nous devons imaginer un autre design de la cavité, explique Thierry Bastin. Mais il faut se rendre compte que tout n'est pas connu, il n'existe pas de formule toute faite pour de si petites horloges et les simulations demandent des capacités informatiques énormes; on ne sait pas toujours tout simuler et notre travail doit est parfois être donc empirique à certains bien des égards lorsqu’il s’agit d’optimiser les composants. » Rendez-vous dans deux ou trois ans pour savoir s'il a porté ses fruits! |
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