Britpop : Au tournant des années 1980-1990, il y a, notamment grâce à une synergie médiatique sans précédent, une mondialisation des musiques commerciales et l’émergence d’une conscience de la musique comme appartenant à un village global. En réaction vont émerger des courants plus régionaux, plus nationalistes, comme la britpop, qui va puiser en droite ligne dans son patrimoine culturel (particulièrement dans la musique fraîche des Beatles) et qui va se singulariser par une esthétique générale (des vêtements à la coupe de cheveux en passant par les sons utilisés, les idées, les comportements…). Les groupes-phares de ce mouvement ont énormément inspiré la musique anglaise et internationale sur ces vingt dernières années. On peut citer parmi eux Pulp, les Smith, Oasis et Blur.
Disco : A l’aune des années 1980, une musique léchée et ouvertement taillée pour plaire à l’oreille à l’aide de moyens de composition et de production commerciaux, apparaît, à savoir la musique Disco. Le but est de faire danser les jeunes sur les dance-floors. Les textes sont hédonistes au possible, ventent les mérites de la jeunesse, et la musique, binaire, basée sur une batterie carrée qui marque une alternance de la grosse caisse et de la caisse claire entrecoupée de coups secs sur la cymbale charleston, à un rythme soutenu, fait danser toute une génération. Si la musique est rapidement critiquée, elle impose son style et contamine à l’époque la presque totalité des autres genres musicaux, dits plus « authentiques ».
Doo-wop : Le Doo-wop est une musique contemporaine du Rock ‘n’ Roll et est souvent caractérisé par un quatuor a cappella. À titre d’exemple, on se souviendra encore aujourd’hui des Platters et de leur célèbre Only you.
Electropop : Avec l’expansion des synthétiseurs numériques et la démocratisation de leurs coûts, un courant émerge dans le milieu des années 1980 avec pour volonté de faire danser les jeunes avec une musique fraîche et pop. Les instruments sont remplacés par des machines, et un groupe de musique peut maintenant se limiter à un duo pour assurer tout le spectre sonore habituellement utilisé dans les musiques populaires modernes. Mais l’electropop sera vite décriée, par son manque d’authenticité et une absence de groove due au fait que les sons sont joués par des machines encore peu développées. Rapidement, des groupes vont réintégrer des instruments aux côtés de ces machines et connaître un succès planétaire, ce sera le cas de Duran Duran.
Folk et folk rock : Le folk est initialement une musique venue des communautés blanches rurales américaines et n’a pas vocation d’intégrer la musique mainstream avant les années 1960. La musique reste cantonnée en province. Un chanteur, accompagné de sa guitare et d’instruments moins encombrants, comme l’harmonica, chante la vie de tous les jours. Mais dès le début des années 1960, la musique folk intègre le milieu urbain, notamment avec une jeunesse contestataire qui se concentre dans un quartier de New-York, Greenwich Village. Y émergera Joan Baez, qui prendra sous son aile Robert Zimmerman, un jeune campagnard fraîchement arrivé dans le quartier et qui a une force inouïe dans l’écriture et dans l’interprétation. Sous le nom de Bob Dylan, le jeune chanteur mènera le folk aussi loin que possible, avant d’intégrer une demi-décennie plus tard, la guitare électrique dans ses albums, et ainsi inaugurer un nouveau courant, le folk rock.
Funk : Cette musique vient essentiellement de la communauté afro-américaine et est un mélange de jazz hard bop, de soul, de blues, de rock et de rythm & blues. Le funk se caractérise par une musique rythmique syncopée et à un tempo soutenu et dansant. En plus des guitares, basse, batterie et chants, on trouve généralement dans les formations funk une section de cuivres. On peut citer comme artistes influents Sly and the Family Stone, James Brown, ou, plus tard, Kool and the Gang ou George Clinton.
Grunge : Le grunge apparaît à la fin des années 1980 et connaîtra un succès planétaire lors de la première moitié des années 1990. Il émerge dans la région froide et industrielle de Seattle avec des précurseurs comme le groupe Mudhoney, mais c’est Nirvana qui en fera un véritable phénomène de mode. Les chants sont désabusés, la voix éraillée, et les guitares saturées, et l’exploration de nouveaux spectres sonores descend dans des sons de plus en plus graves, notamment en accordant les guitares un ton plus bas (la grosse corde passant pour certains morceaux du mi au ré).
Hard rock : Le hard rock est né d’un durcissement du son rock et du blues rock. Il apparaît dans le sillon de la musique progressive, dans le courant des années 1970. Les guitares ont un son lourd et saturé par des distorsions, et un nouvel instrument fait son entrée, le clavier, et plus particulièrement l’orgue hammond. Les premiers groupes de hard rock sont soit des quatuors, soit des quintets avec clavier ou deux guitares électriques. Les groupes-phares du mouvement sont les Anglais de Deep Purple, Led Zeppelin et Ozzy Osbourne ou les australiens d’ACDC.
Metal : Durcissement de la musique hard rock, notamment en systématisant la distorsion des guitares et les solos croisés par deux guitaristes, la recherche de sons de plus en plus graves, et un chant lourd et crié. À titre d’exemple, citons les Scorpions ou encore Metallica.
New-Wave : Genre qui apparaît directement après la mort précoce du punk (fin des années 1970, début 1980) avec peut-être Joy Division comme précurseur. Le mouvement perpétue la brèche ouverte par le punk même s’il se différencie radicalement d’un point de vue musical. La New-Wave intègre notamment l’utilisation des synthétiseurs, à la suite d’artistes influents comme David Bowie, Brian Eno ou Kraftwerk. On parle dans les sous-genres de la new-wave de post-punk ou encore de cold-wave. Les synthétiseurs donnent à ces genres un aspect très froid, très mécanique, et industriel à leur musique. Parmi les groupes les plus influents, on peut citer Soft Cell, New Order (anciens membres de Joy Division), The Cure ou encore Depeche Mode.
Psychédéliques : La musique psychédélique apparaît dans la seconde moitié des années 1960 et sera beaucoup associée à la consommation massive de LSD par les musiciens. Les inspirations musicales de la musique psychédélique sont extrêmement variées. C’est un des premiers genres du rock à exploiter de nouveaux univers sonores et à sortir des structures traditionnelles de la musique populaire moderne (alternance des couplets/refrains). On distingue géographiquement deux lieux principaux de l’émergence de cette musique : la Californie (San Francisco avec Grateful Dead, Janis Joplin ou encore Jefferson Airplane et Los Angeles avec les Doors) et Londres (avec principalement les Pink Floyd et Soft Machine, premier groupe à mélanger rock, blues et jazz).
Punk : Le Punk apparaît à New York (avec les Ramones) et à Londres (avec les Sex Pistols et les Clash) dans la seconde moitié des années 1970. Le genre marque un ras-le-bol de la musique progressive qui est, selon les punks, trop élitiste et trop compliquée. Le rock a perdu avec ces « dérives » les notions de démocratie et de spontanéité. Tout le monde doit pouvoir jouer du rock. Selon les plus intégristes, il faut faire table rase de ce qui a été produit jusqu’à cette époque. Et la médiocrité est garante d’authenticité de la musique et des idées. Elle laisse la place à la rage et à la révolution.
Rap : Initialement né dans les ghettos afro-américains de New York et puis de Los Angeles, le rap, musique véhiculant des revendications sociales fortes de minorités ethniques pauvres, est devenu un des courants majeurs de la musique populaire de la fin des années 1990 et du début du millénaire. Le genre est aujourd’hui décliné à toutes les sauces, par toutes les communautés, et par toutes classes sociales. Avec le rap apparaissent de nouvelles techniques et de nouveaux instruments. Le rappeur ne chante pas, il déclame un texte, et le rythme crée la musicalité du chant. Un MC mixe la musique sur des platines. Viennent alors les notions d’échantillon (le MC reprends des échantillons de musiques existantes) et de « scratch » (le MC fait bouger le vinyle sur la platine, créant un rythme avec ce son aigu, la platine devient un instrument). |
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Reggae : Le reggae est joué à un tempo assez lent et vient de Jamaïque et est une évolution du ska. C’est une musique populaire qui est influencée par les musiques caribéennes, comme le Calypso, par les musiques africaines, par le mouvement rasta, mais aussi par les musiques populaires américaines comme le rythm & blues. Cette musique est caractérisée par une section rythmique (basse et batterie) marquant les temps forts (les premiers et troisièmes temps de mesures de quatre temps) et la guitare syncopée qui joue les temps faibles (les deuxièmes et quatrièmes temps). Le reggae a connu un succès international avec une figure aujourd’hui presque mythique, Bob Marley. Mais des artistes européens comme Eric Clapton ou Serge Gainsbourg ont contribué à aider ce genre à s’imposer en nos contrées.
Rock : Ce terme aujourd’hui un peu fourre-tout a plusieurs acceptions. De son point de vue le plus large, il désigne la presque totalité des musiques enregistrées destinées aux publics adolescents et jeunes adultes, mais se décline en presque autant de sous-catégories qu’il y a de groupes de musiques. Au sens le plus strict, il désigne une musique jouée essentiellement par un quatuor ou un quintet de jeunes musiciens blancs, mâles et anglo-saxons, quatuor dont la distribution est composée d’un guitariste ou de deux guitaristes, d’un bassiste, d’un batteur, et d’un chanteur (souvent également guitariste). Dans cette définition la plus stricte, son âge d’or se situe entre 1964 et 1977, à savoir, de l’émergence de la première scène anglaise avec les Beatles et les Rolling Stones au crépuscule des musiques progressives, hard rock et psychédéliques, avec des groupes comme Led Zeppelin, Deep Purple, Yes, ou la première formation de Genesis.
Rockabilly : Le rockabilly est une des déclinaisons du Rock ‘n’ Roll. Il s’inspire directement du Hillbilly, une musique populaire blanche apportée d’Europe avec les premiers colons et particulièrement jouée dans la région de la chaîne de montagne des Appalaches. On peut citer comme musiciens influents du courant rockabilly Buddy Holly ou encore Roy Orbison (aujourd’hui connu du grand public par sa chanson Pretty Woman, reprise dans le film du même nom au début des années 1990).
Rock ‘n’ Roll : Le rock ‘n’ roll est le premier véritable courant du rock dans son sens large. Son âge d’or se situe dans la seconde moitié des années 1950 et est marqué par l’émergence et le succès d’Elvis Presley, de Chuck Berry ou encore de Carl Perkins, à titre d’exemple. La disposition hiérarchique met souvent à l’avant de la scène ou de l’album une personnalité qui chante, et à l’arrière, un groupe qui l’accompagne. Le rock ‘n’ roll puise ses racines dans les musiques populaires américaines tant blanches que afro-américaines, comme le blues, le gospel, la country, le folk ou encore la musique de crooner des comédies musicales du Broadway des années 1930. Son rythme rapide qui martèle les temps forts, à savoir les temps « un » et « trois » d’une mesure de quatre temps, fait danser avec fougue la jeunesse américaine de la fin des fifties et du début des sixties.
Rock progressif : Apparaît à la fin des années 1960 et connaît son apogée dans la première moitié des années 1970. Des albums comme Pet Sounds des Beach Boys ou Sergent Pepper des Beatles annoncent ce courant. Il y a dans cette musique une volonté de réflexion et de virtuosité, de maîtrise de son instrument et du son. En studio, les couches se multiplient, et les musiciens font appel à des musiques légitimées institutionnellement, en utilisant le répertoire ou les instruments de la musique classique ou du jazz. Les morceaux sont longs, les structures surprenantes, les rythmes alambiqués, et les thèmes mélodiques complexes. Parmi les groupes-phare de ce mouvement on peut citer King Crimson, Yes, ou encore Genesis.
Rythm and Blues (R&B) : Le Rythm and Blues plonge ses racines dans la musique afro-américaine. Apparaissant déjà dans les années 1940, il est un mélange de musique Gospel, de Blues, et de Jazz. Les thèmes sont plus heureux que le blues, et la musique est jouée à un tempo plus rapide. Son principal représentant reste sans doute Ray Charles. Le R&B initial ne doit pas être confondu avec le R&B que servent en boucle les producteurs mainstream américains depuis la fin des années 1990, qui s’apparente plus à un rap chanté qu’aux racines du mouvement.Ska : Le ska est une musique originaire de Jamaïque et a inspiré le reggae. La rythmique est similaire au reggae en ceci que la basse et la batterie marquent les temps forts, et que la guitare rythmique leur répond sur les contretemps. Au-delà du chant, les groupes de ska intègrent encore d’autres instruments, comme des sections cuivres ou un orgue. Les pionniers du genre sont les Skatelites ou encore Desmond Dekker and the Aces. Le genre s’est répandu dans les années 1980, particulièrement en Angleterre avec le groupe Madness.
Soft Rock : Le Soft Rock est un genre contemporain du Rock ‘n’ Roll et qui, comme son nom l’indique, est une musique plus calme. Elle permet, en alternances avec les rythmes enlevés de ce dernier, de calmer les jeunes qui finiraient par mourir d’un infarctus s’ils devaient passer toute une soirée à danser sur un tempo aussi rapide que celui du Rock ‘n’ Roll. C’est l’émergence des slows et de ces moments plus privilégiés entre deux personnes qui désirent se rapprocher en dansant lors des soirées.
Surf : Ce courant musical émerge au début des années 1960 et reste cantonné à l’Etat de Californie. Hédoniste, cette musique légère et ensoleillée contribue à donner une vision sublimée de la vie sous le ciel clément de la côte ouest américaine. Elle prône les valeurs simples d’une vie épicurienne en bord de plage. Quotidien habilement mélangé de surf, de fêtes, et de sexe insouciant. Le groupe le plus célèbre de ce courant reste les Beach Boys. Même si la musique surf voit aussi des musiciens doués d’une certaine virtuosité, comme Dick Dale ou encore Duane Eddy, qui inspireront les premiers « guitar heroes » (solistes virtuoses).
Techno : La techno (comme technology) et toutes ses déclinaisons sont des genres musicaux voués à la danse et apparus à la fin des années 1980, principalement aux Etats-Unis (Chicago ou Detroit, par exemple) et dans certaines villes européennes comme Ibiza ou Berlin. Cette musique est rendue possible par le développement et la démocratisation d’instruments numériques. Ici, le musicien est un Disc-Jockey. Il crée lui-même des sons électroniques, ou les reprend d’autres morceaux (on dit qu’il les sample), les réarrange et les réutilise dans une logique de répétition pour faciliter la danse. Le disc-jockey, maintenant, est seul ou en duo. La musique techno a permis d’aller très loin dans la recherche des sons électroniques, particulièrement dans les sons les plus graves, les infrabasses. Le genre passe de l’underground au mainstream dans les années 1990 avec des groupes comme les Chemical Brothers ou la berlinoise Ellen Allie. |