Un éléphant marin, ça trompe rarement
Outre l’intérêt de déterminer les niveaux de contamination en éléments traces chez les animaux analysés, cette étude devait permettre de comprendre les mécanismes impliqués dans la toxicocinétique de ces substances. On cherchait ainsi à savoir ce que ces « produits chimiques » deviennent après leur absorption, comment ils passent de la mère à son petit phoque, ainsi que la « redistribution » de ces éléments dans les tissus pendant les périodes-clés impliquant un jeûne volontaire. Et on a trouvé ! Les recherches patiemment menées sur l’éléphant de mer septentrional ont montré l’existence d’un transfert transmammaire de mercure et de sélénium, deux substances qui transitent donc de la mère au petit par le lait. Cette étude suggère également que le transfert maternel de sélénium est important pendant l’allaitement, alors que le transfert de mercure s’opère principalement pendant la gestation. De même, la lactation et le jeûne affectent les niveaux de mercure total et de sélénium dans le sang et le lait des mères phoques. La consommation de lait et son dépôt dans les tissus (c’est-à-dire la croissance et le développement) influent la dynamique (les mouvements) des substances contaminantes dans l’organisme des petits. Ceci souligne l’importance d’examiner avec soins ces processus lors de l’interprétation des niveaux d’éléments traces dans le cadre de la biosurveillance. Par ailleurs, à la connaissance des chercheuses de l’ULg, les niveaux de concentration du mercure et du sélénium n’avaient pas été préalablement déterminés chez les éléphants marins.
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