Comprendre et prévenir la sarcopénie
En vieillissant, le corps s’affaiblit, notamment du fait de la diminution de la masse musculaire, ainsi que de sa qualité. Ce phénomène n’a été objectivé (et nommé !) qu’en 1989, lui conférant de ce fait un intérêt scientifique. « Désormais, le monde médical et scientifique accorde plus d’intérêt à la sarcopénie, mais cela signifie que nous partons avec un bagage de connaissances assez léger : peu d’études ont porté sur ce syndrome gériatrique, ses conséquences à court, moyen et long terme, et nous disposons de très peu de données épidémiologiques belges sur ce sujet », déplore le Pr Olivier Bruyère, du Service de Santé publique, Épidémiologie et Économie de la Santé de l’Université de Liège. Raison pour laquelle l’Université de Liège a mis au point l’étude SarcoPhAge qui a livré ses premiers résultats(1). L’étude SarcoPhAgeC’est pour progresser dans ce sens que l’étude SarcoPhAge a été mise au point par l’Université de Liège. Elle a rassemblé, entre juin 2013 et juin 2014, 534 personnes âgées de plus de 65 ans, qui ont choisi volontairement d’y participer. « Le recrutement s’est fait par voie de presse mais aussi au cours de consultations dans différents services du CHU de Liège. Nous avons été surpris de l’ampleur de la mobilisation des volontaires », se réjouit Charlotte Beaudart. Tous les participants à l’étude ont donc été soumis d’abord à un questionnaire portant sur leur profil sociodémographique et médical ainsi que sur leur mode de vie. Ensuite, de nombreux paramètres ont été relevés. « Évidemment la masse musculaire a été mesurée chez ces personnes, ainsi que la force musculaire ou les performances physiques, qui sont les paramètres classiquement utilisés pour évaluer la sarcopénie. Mais nous avons utilisé des outils actuellement recommandés pour l’évaluation de la sarcopénie. Ainsi, pour la mesure de la masse musculaire, nous avons utilisé l’absorptiométrie biphotonique à rayons X (Dual-energy X-ray absorptiometry ou DXA), qui permet, de distinguer la masse « maigre » (entre autres le muscle) de la masse grasse et des minéraux osseux. A partir de la masse musculaire appendiculaire obtenue, nous avons ainsi pu déterminer un indice de masse musculaire squelettique pour chaque personne étudiée, qui permet, avec d’autres tests, de poser le diagnostic de la sarcopénie », explique le Pr Olivier Bruyère. ![]() (1) Beaudart C., Reginster J-Y., Petermans J., Gillain S., Quabron A., Locquet M., Slomian J., Buckunx F., Bruyère O., Quality of life and physical components linked to sarcopenia : The SarcoPhAge study, Experimental gerontology, 69, 103-110, 2015 |
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