Le site de vulgarisation scientifique de l’Université de Liège. ULg, Université de Liège

Quand le phytoplancton devient Monsieur Météo
10/19/15

Des cerises et des pastèques

Anne Goffart n’est peut-être pas repartie pour trente ans de recherches, mais elle ne risque pas de s’ennuyer ces prochaines années. Car une autre question l’occupera : quel est l’impact de l’abondance ou l’absence de phytoplancton sur les niveaux trophiques supérieurs ? L’écosystème s’en retrouve-t-il déséquilibré ? En effet, selon l’intensité hivernale, certains types de phytoplancton se développeront plus que d’autres. Car ce n’est pas parce qu’ils sont microscopiques qu’ils ont tous la même taille. « Il y a de petites cellules et des grandes. Pour schématiser, des cerises et des pastèques ! Forcément, les espèces qui vont les manger n’ont pas la même bouche ni le même gabarit, c’est proportionnel ». L’alternance d’années variables favorise-t-elle (ou empêche-t-elle) le développement de certains groupes ? Si oui, comment cela se répercute-t-il sur le reste de la chaîne alimentaire ?

Peut-être cela correspondra-t-il à la prolifération ou la diminution d’espèces qui « touchent » le commun des mortels, comme les poissons ou les méduses. « Cela peut aller jusque-là. Car une fois que le poisson a pondu son œuf, la larve va se développer. Elle peut vivre sur ses réserves mais, à un moment donné, il faut qu’elle parvienne à se nourrir. S’il s’agit d’une année où elle ne trouve pas la nourriture qui lui convient, elle va mourir. Bien sûr, l’absence d’une espèce de poisson peut être due à une pêche qui a été surexploitée. Mais cela peut aussi être par manque de nourriture pour la larve ».   

Autant d’hypothèses qu’il faudra confirmer. Anne Goffart s’y attèle, toujours en alternant analyses en laboratoire et présence sur le terrain.

Calvi hiver

Page : previous 1 2 3

 


© 2007 ULi�ge