Pour analyser la qualité des médicaments
Technique permettant de décortiquer les caractéristiques chimiques et physiques des molécules, la spectroscopie vibrationnelle est précieuse dans le domaine pharmaceutique. Les chercheurs du laboratoire de Chimie Analytique de l’Université de Liège, spécialistes dans ce domaine de recherche, collaborent régulièrement avec des entreprises pharmaceutiques pour contrôler leurs matières premières, produits finis et procédés. Faire vibrer les molécules pour les mettre à nuIl existe trois grandes techniques de spectroscopie vibrationnelle appelées moyen infrarouge (MIR), proche infrarouge (NIR) et Raman. Dans le cadre de la Technologie de contrôle des procédés ou « PAT », la première est utilisée pour des applications plus spécifiques, et les deux suivantes sont souvent considérées comme complémentaires. « La spectroscopie proche infrarouge est une technique tout à fait mature à l’heure actuelle tandis que celle basée sur la diffusion Raman en plein développement et offre des avantages au niveau de l’interprétation des signaux obtenus. C’est une technique également très prometteuse dans le secteur des biotechnologies », explique Eric Ziemons. Sans entrer dans le détail de ces différentes techniques, elles sont toutes les trois basées sur le même principe : faire vibrer les molécules d’un échantillon et récolter des informations sur les liaisons chimiques des molécules qui le composent. « Nous obtenons ainsi deux types d’information : des caractéristiques chimiques et également physiques (structure cristalline, taille des particules, dureté d’un comprimé) », reprend le spécialiste. « Ces techniques présentent de grands avantages par rapport aux méthodes classiques telle que la chromatographie liquide. Alors que l’analyse d’un médicament par cette dernière nécessite plusieurs minutes, celle par spectroscopie vibrationnelle ne prend que 5 à 10 secondes, et ce, sans avoir à préparer l’échantillon auparavant. Couplée à de l’imagerie, elle permet de cartographier précisément un ou plusieurs composés de la matrice pharmaceutique », indique Eric Ziemons. Autre avantage non négligeable, notamment dans le cadre du suivi des procédés ou dans la lutte contre la contrefaçon des médicaments : la spectroscopie vibrationnelle est une méthode non destructive. L’échantillon analysé peut donc être récupéré pour être soumis à d’autres analyses. |
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