La cryothérapie contre le cancer du col de l’utérus
Résultat : le HPV infecte ces cellules, utilise leur machinerie pour produire ses propres protéines dont les protéines oncogéniques qui vont rendre ces cellules immortelles. « Les protéines oncogéniques induisent la prolifération des cellules et inhibent l’apoptose, c’est-à-dire la mort, de celles-ci. C’est comme cela qu’on aboutit à l’apparition de cellules cancéreuses qui vont ensuite devenir invasives. Ce processus prend environ 7 à 10 ans ». La cryothérapie, une solution préventive simple et abordableAujourd’hui, lorsqu’une patiente présente une lésion précancéreuse suite à une infection par HPV au niveau du col, les médecins procèdent à une ablation de la lésion ou à une cryogénisation du col de l’utérus. « La cryothérapie consiste à détruire les cellules du col de l’utérus au moyen d ‘un gaz comprimé réfrigérant comme l’azote liquide. C’est une méthode simple et rapide », explique Michaël Herfs. « Nous souhaiterions lancer un test clinique dans les pays en voie de développement afin de valider la cryothérapie comme solution pour éviter chaque année des centaines de millier de cas de cancer du col de l’utérus dans ces pays », poursuit le chercheur. Mais une telle étude clinique est difficile à mettre en place et pourrait déplaire à l’industrie pharmaceutique au vu de l’alternative à faible coût que la cryothérapie pourrait représenter pour lutter contre cette maladie. Si la cryothérapie s’avère en effet être efficace pour réduire le risque de développer le cancer du col de l’utérus, elle pourrait être utilisée de manière prophylactique auprès des femmes des pays où la maladie fait les plus gros dégâts. C’est ce que Michaël Herfs suggère dans une étude publiée dans Nature Reviews Clinical Oncology (1) « Nous avons tous les outils pour le faire. C’est sans risque et abordable. Il faut juste que ça rentre dans les mœurs d’agir de manière préventive grâce à la cryothérapie plutôt que d’y avoir uniquement recours pour soigner une fois que la lésion précancéreuse est là », souligne le scientifique. ![]() (1) Michael Herfs & Christopher P. Crum. Cervical cancer: Squamocolumnar junction ablation—tying up loose ends? Nature Reviews Clinical Oncology 12, 378–380 (2015) doi:10.1038/nrclinonc.2015.104. Page : précédente 1 2
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