La cryothérapie contre le cancer du col de l’utérus
Les deux vaccins actuellement disponibles contre le cancer du col de l’utérus n’offrent pas une protection satisfaisante contre cette maladie. Notamment dans les pays en voie de développement où les citoyens ne peuvent assumer le coût de ces vaccins et où ce cancer fait quelque 250.000 morts chaque année. La cryothérapie qui consiste à détruire les cellules du col de l’utérus pourrait être une solution sans risque et abordable pour lutter plus efficacement contre le cancer du col de l’utérus. Les vaccins disponibles, pas la panacée universelle !Les vaccins ne sont pas une solution satisfaisante pour diverses raisons. Premièrement ces vaccins ciblent les virus HPV 16 et HPV 18 responsables de deux tiers des cas de cancer du col de l’utérus. Mais il existe environ 15 virus HPV qui sont susceptibles de provoquer cette maladie. Les vaccins existants ne couvrent donc pas un large spectre et n‘offrent qu’une protection de 50 à 60% chez les jeunes femmes vaccinées. « Ce n’est pas parce qu’une jeune fille est vaccinée qu’elle ne peut pas développer de cancer du col de l’utérus. Un suivi gynécologique et un dépistage fréquent de la maladie restent donc nécessaires », précise Michaël Herfs. Une seconde raison pour laquelle ces vaccins en question ne sont pas une solution suffisante pour lutter contre le cancer du col de l’utérus est qu’ils ne sont pas efficaces une fois que la lésion a commencé à se développer. En d’autres termes il faut impérativement les administrer aux jeunes filles n’ayant pas encore eu de rapports sexuels.
Une population de cellules plus vulnérables aux HPVEn 2012, Michaël Herfs et ses collègues découvraient une population de cellules jusque là inconnue au niveau du col de l’utérus (Lire l’article « Les origines du cancer du col de l’utérus »). Ils ont également mis en évidence que c’est à partir de ces cellules que la grande majorité (>90%) des cancer du col de l’utérus se développe. Après cette découverte, les scientifiques ont bien évidemment voulu comprendre pourquoi cette population cellulaire est plus sensible aux virus HPV et donc plus susceptible d’engendrer des cellules cancéreuses. « Il existe une multitude de raisons qui expliquent cela. Nous avons notamment démontré que cette population cellulaire est plus facilement infectée par les virus HPV que les autres populations cellulaires présentes dans le col de l’utérus pour des raisons « physiques » d'accessibilité, explique Michaël Herfs. « Les cellules qui la composent expriment plus de récepteurs sur lesquels peuvent s’ancrer les virus et expriment par exemple moins d’inhibiteurs immunitaires », précise le chercheur. |
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