Changement climatique et phytoplancton
Depuis plusieurs décennies, des chercheurs de l'Université de Liège mesurent différents paramètres des eaux méditerranéennes. Cette longue série de mesures effectuées en un endroit peu dégradé par la pollution fait de la station de recherches STARESO, en Corse, un site de référence pour toutes les études du milieu marin. Il en est ainsi pour le phytoplancton étudié par Anne Goffart.
La base de toute vie marineLe phytoplancton est composé de petites algues microscopiques d'une taille presque toujours inférieure au mm et même au 1/10 ou 1/100ème de mm. Une taille inversement proportionnelle à son importance puisque le phytoplancton constitue la base de toute la chaîne alimentaire marine. S'il n'y a pas de phytoplancton, il n'y aura pas de zooplancton puisque celui-ci se nourrit de celui-là et, in fine, pas d'animaux marins. La présence de phytoplancton dans les océans est donc vitale. Mais ce n'est pas seulement sa présence qui importe: sa composition et la taille des cellules qui le composent joue également un rôle essentiel. «Toute proportion gardée, explique Anne Goffart, il y a entre les composants du phytoplancton la même différence qu'entre une cerise, une pomme et un melon. L'animal qui mange la cerise doit avoir une bouche d'une taille différente de celui qui mange le melon. Cette taille structure en fait tout le fonctionnement de la chaîne alimentaire. Si l'on n'a que de grosses cellules qui ne peuvent être mangées que par des animaux relativement «grands», par exemple, cela va poser problème pour les animaux de plus petite taille. Il en va de même si l'on n'a que de petites cellules. Certes les grands animaux pourraient s'en nourrir, mais cela leur demande davantage d'énergie; ce n'est donc pas optimal. Il existe ainsi un rapport direct entre taille des composants du phytoplancton et organisation du développement de la vie aquatique. » |
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