Ce que nous apprend le temps des fleurs chez les jeunes filles…
Chez la fille, les ovaires commencent à produire des hormones féminines, telles que les oestrogènes. Le premier signe pubertaire peut alors apparaître, sous la forme assez évidente d'une poussée mammaire. Il survient habituellement entre 8 et 13 ans. L'apparition de poils pubiens et sous les aisselles, ainsi qu'un pic de croissance, suivent rapidement ce premier stade. Enfin, la ménarche - c'est-à-dire la première période de menstruations - arrive, environ deux ans à deux ans et demi après le début du phénomène pubertaire. Le développement complet des seins achève ce processus, pendant lequel la jeune fille verra son bassin s'élargir, son tissu adipeux se développer et changer de répartition, et ses hanches, ses fesses, s'arrondir. Et chez les garçons? Chez eux, alors que les testicules commencent à produire de la testostérone, le premier signe de puberté survient sous la forme d'une augmentation du volume testiculaire, quasi imperceptible pour le sujet et son entourage, à l’inverse du développement des seins chez la fille. L'apparition de poils pubiens va suivre, généralement entre 10 et 14 ans. Alors que l'augmentation du volume testiculaire se poursuit, le pénis grandit également (en moyenne vers 11 à 12 ans). Comme chez la fille, la fin de la puberté, avec une pilosité pubienne complète, n'intervient cependant que plusieurs années après les premiers signes pubertaires. Le garçon se différencie de la fille par un pic de croissance beaucoup plus tardif dans la puberté et accompagné de la mue de la voix. Il est désormais fertile, mais certains changements au niveau de sa pilosité (faciale et/ou thoracique) et de sa musculature peuvent continuer à se poursuivre par la suite. Dernier "détail" : pour les deux sexes, toutes ces transformations s'accompagnent d'un possible développement de l'acné, de l'apparition d'une odeur corporelle et de sautes d'humeur. Un fleuve loin d'être tranquilleComme on vient de le voir, la puberté suit un déroulement bien défini de modifications, elles-mêmes corrélées à différents stades. On pourrait donc imaginer que ce processus est un long fleuve, certes pas forcément tranquille, mais relativement semblable chez les adolescents. Or il n'en est rien : entre eux, de grandes différences peuvent apparaître, en particulier sur le moment d'apparition, la durée et la fin de ce phénomène. Moins vite que prévu...Après les années 60, l’avance de la maturation pubertaire est devenue moins rapide et/ou sa décrue s'est arrêtée dans un certain nombre de pays. Durant ces dernières décennies, l'âge de la ménarche s'est relativement stabilisé dans des pays comme la Belgique. "Par exemple, poursuit le Pr Bourguignon, une étude bruxelloise de 1960 avait fixé l'âge des premières menstruations à 13 ans. Or, actuellement, nous sommes sensiblement toujours autour de cet âge-là." De même, des publications récentes montrent que s'il subsiste parfois une avancée de la moyenne d'âge de la ménarche - c'est le cas au Danemark ou aux Pays-Bas -, mais elle reste modérée. Par ailleurs, notent les chercheurs, on s'aperçoit également que les garçons ne sont pas en reste en matière de changements. Ainsi, chez eux, on observe que les étapes finales de la puberté peuvent survenir plus tardivement. "Ces modifications montrent que, globalement, le processus pubertaire s'allonge", détaille le Pr Bourguignon. |
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