Mise en lumière des aurores de Jupiter
On distingue également des « petites » taches rondes, qui sont les empreintes magnétiques des satellites de Jupiter. Si elles n’ont pas l’air bien larges, l’empreinte d’Io atteint par exemple le longueur honorable de 1000 kilomètres. On peut également observer, à l’extérieur de l’ovale principal, des structures beaucoup plus grandes et aux contours moins nets. C’est la région étudiée lors de cette campagne. Ces aurores sont liées à des redistributions de plasma, à l’injection de plasma chaud et à l’éjection de plasma froid (lire ci-dessous). Elles sont donc également liées à la circulation du plasma provenant d’Io, mais il ne s’agit pas du même mécanisme que celui qui donne naissance à l’ovale principal et il n’agit pas au même endroit dans la magnétosphère. « Et puis, au centre de l’ovale, il y a toutes ces régions extrêmement dynamiques. On se demande si elles ne seraient pas liées au vent solaire. Mais on commence seulement à les étudier. Les aurores de Jupiter n’ont pas encore livré tous leurs secrets. » Deux satellites valent mieux qu’unAu début de l’année 2014, Bertrand Bonfond a rejoint une campagne menée par Sarah Badman, du département de physique de l’Université de Lancaster en Angleterre, et Tomoki Kimura, de la Japan Aerospace Exploration Agency (Jaxa). Les analyses, publiées aujourd’hui dans le Geophysical Research Letters(1), ont permis d’identifier les phénomènes d’une zone précise des aurores joviennes. « Les observations ont été menées de front à l’aide des télescopes de deux satellites différents, explique-t-il. Nous étions aux commandes d’Hubble, et l’équipe japonaise, du nouveau satellite Hisaki ». ![]() (1) Kimura, T., et al. (2015), Transient internally driven aurora at Jupiter discovered by Hisaki and the Hubble Space Telescope, Geophys. Res. Lett., 42, 1662–1668, doi:10.1002/2015GL063272. |
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