Intelligence artificielle et jeux vidéos
« Ma contribution, explique Firas Safadi, a été de considérer les jeux comme une collection de problèmes conceptuels indépendants. Il faut séparer complètement le développement des jeux et celui de l’IA. Les développeurs de jeux doivent continuer à les développer mais sans se soucier de la partie IA, alors que les développeurs d’IA vont le faire sans savoir dans quel jeu cette IA sera implantée ! L’erreur commise jusqu’ici a été de vouloir standardiser les solutions IA et de chercher à développer des IA standards pour les problèmes conceptuels qu’ils rencontraient. » « Si l’on veut utiliser une analogie, poursuit Raphael Fonteneau, on peut prendre celle de la plate-forme Android, système d’exploitation mobile, open source, développé indépendamment des téléphones sur lesquels il est installé. C’est un peu ce que nous avons fait ici pour les jeux vidéos : mettre à disposition une plate-forme sur laquelle tout le monde peut venir greffer sa contribution. » Apports du jeu vidéoCela montre aussi de quelle manière les jeux peuvent aider à la recherche en IA. C’est un domaine dans lequel il est souvent procédé par tests, par essais et erreurs. Avant le développement des jeux vidéos, les tests étaient assez simples : les échecs, le jeu de go, les dames ou des petits jeux artificiels que les chercheurs construisaient pour les besoins de la cause. Mais il n’y avait pas d’environnements similaires à ceux dans lesquels les humains évoluent. Des environnements qui nécessitent des facultés cognitives bien plus importantes que celles utilisées pour résoudre une partie d’échec par exemple. Page : précédente 1 2 3
|
|
||||||||||||||||||
© 2007 ULi�ge
|
||