Le bal envahissant des ombrelles
Prévoir les « pics » : un exercice délicatL'ensemble de ces découvertes ne dit encore rien sur les raisons de la prolifération cyclique d'une des méduses les plus connues sur les plages du sud de la France : la Pélagie (Pelagia noctiluca). Il en est de même pour l'Aurélie (Aurelia aurita) qui, chez nous également, de La Panne à Knokke-le-Zoute, empoisonne parfois l'été des baigneurs. Amandine Collignon rappelle que ce phénomène de pullulation cyclique est rapporté depuis près de deux cent ans ! Il ne date donc pas d'hier. « Faute de données probantes, il serait certainement prématuré de le mettre sur le compte du réchauffement climatique. Mes recherches n'ayant porté que sur la baie de Calvi et sur une période de dix années consécutives, je ne peux m'avancer sur les raisons exactes de la prolifération cyclique (à peu près tous les dix ans) de la Pélagie. En revanche, on peut confirmer la grande variabilité annuelle et interannuelle de l'espèce. Dans la Baie de Calvi, par exemple, les années 2004 et 2005 ont été marquées par une augmentation graduelle des populations, suivies d'une nette augmentation en 2006. Puis, pendant les étés 2007 et 2008, on a assisté à une diminution importante des populations. L'été 2014 semble avoir connu un nouveau « pic », mais nous ne disposons pas encore de toutes les données pour confirmer ces observations empiriques. Ce qui est clair, par ailleurs, c'est que les essaims actifs de Pelagia ont pour habitude, généralement fin du printemps, d'apparaître juste en-dessous du niveau de la surface. Ce phénomène s'étale sur quelques heures au large. Il se déroule surtout aux alentours des pointes terrestres, là où les eaux de surface sont protégées des vents, où la turbulence est réduite et où le mésozooplancton s'accumule. Page : précédente 1 2 3 4
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