Ejaculation précoce : la « bibliothérapie »
Car si les partenaires sont épanouis malgré une pénétration de courte durée, pourquoi vouloir considérer absolument cette ‘éjaculation précoce’ comme un trouble ? Et puis il y a aussi les éjaculateurs précoces qui ne consultent pas : outre ceux qui sont de vrais précoces, avec la souffrance qu’elle engendre dans le couple mais qui n’osent pas en parler, il y a aussi des cas particuliers d’hommes qui passent de très longues minutes à des préliminaires comblant ainsi leur partenaire malgré une pénétration qui ne durerait que 1-2 minutes ; ou encore, ceux qui ne souffrent pas d’une relation sexuelle vite-fait-bien-fait, sans préoccupation pour la satisfaction de leur partenaire. C’est lorsqu’il y a frustration et souffrance qu’il est possible de tenter de comprendre les raisons et d’y remédier. Parfois, cela tient réellement de la durée trop courte de la relation sexuelle, mais parfois c’est tout le rituel amoureux qui est en cause. » Les hommes plus frustrés que leur partenaireLa souffrance que retirent les hommes de leur éjaculation précoce peut être considérable. Outre de la frustration sexuelle, la difficulté peut provoquer une perte d’estime de soi, de l’anxiété, voire de la dépression. « De plus, l’homme qui en souffre peut avoir tendance à vouloir éviter les relations sexuelles car elles le confrontent à ses échecs. L’impact sur les partenaires est important également : les études montrent qu’elles rapportent plus souvent que les autres une moins bonne satisfaction sexuelle et sont plus souvent elles-mêmes concernées par des troubles sexuels également, comme les troubles de l’orgasme. Mais attention tout de même : toutes les partenaires des hommes atteints d’éjaculation précoce ne souffrent pas de cette situation ; mieux : les hommes concernés ont même tendance à surestimer le degré de souffrance de leur partenaire… Peut-être parce qu’ils transposent sur leur partenaire leur propre degré de frustration. Lorsqu’elles sont interrogées, les femmes affirment souvent souffrir davantage de la frustration qu’elles constatent chez l’homme du fait de sa rapidité que de la rapidité en elle-même », poursuit Philippe Kempeneers. Influencer les causes ?La réponse à l’éjaculation précoce ne consisterait-elle pas à en résoudre les causes ? Ce serait probablement l'idéal, à condition de pouvoir les identifier, car il n'existe pas, ici non plus, de consensus sur des causes précises, mais plutôt sur des facteurs de risque, comme a pu le conclure Philippe Kempeneers dans son travail. |
|
|||||||||||||||||||||
© 2007 ULi�ge
|
||