Une dose curative d’antibiotiques à chaque instant
Un projet européen pour tester une méthode innovanteL’hypothèse des chercheurs est la suivante : si on parvient à doser les antibiotiques au chevet des patients aux soins intensifs et à adapter rapidement la dose en fonction de leur état physiologique, cela pourrait permettre d’améliorer le taux et la vitesse de guérison de ces patients. En effet l’idéal serait d’atteindre une dose curative d’antibiotiques tout au long du traitement du patient. Ce n’est pas le cas actuellement car le volume de distribution des antibiotiques peut varier considérablement selon l’état du malade. Or si une surdose d’antibiotiques assure de tuer la bactérie, elle peut aussi être toxique pour l’homme. « Cela peut entraîner des complications neurologiques par exemple » poursuit le chercheur. « Et lorsque la dose n’est pas suffisante, l’antibiotique ne vient pas à bout de la bactérie et cela favorise la résistance des bactéries à ce médicament. Pour bien faire il faudrait que la concentration d’antibiotiques dans le sang du patient soit à chaque instant en ligne avec la concentration curative », reprend Bernard Joris. L’objectif du projet MedATR était donc de mettre au point une méthode de dosage des antibiotiques Bêta-lactames au chevet des patients ventilés et intubés atteints d’une infection pneumo-respiratoire nosocomiale. Les résultats encourageants de ce projet ont mené d’une part à un brevet mondial (et un accord de licence avec la société wallonne WOW Technology) et d’autre part à la mise sur pied d’un projet européen FP7 coordonné par Bernard Joris : MON4STRAT. Première étape : un dispositif adapté aux soins intensifs !Pour pouvoir doser et ajuster rapidement la dose d’antibiotiques en fonction de l’état physiologique du patient, les chercheurs ont fait appel à la société WOW Technology qui a développé un dispositif particulier. « Il est fonctionnel mais ne peut être utilisé dans un service de soins intensifs à ce stade », indique Bernard Joris. La première étape du projet MON4STRAT consistera donc à créer une machine sur table roulante, facilement utilisable dans le service de soins intensifs des hôpitaux. « Cet appareil devrait être finalisé en 2015 », précise Bernard Joris. Page : précédente 1 2 3 suivante
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