Fonctions exécutives : les piliers de l'intelligence
Toutefois, dès les années 1930, l'Américain David Wechsler, concepteur des tests de Q.I. les plus utilisés, se référait à l'existence de « facteurs non intellectuels de l'intelligence », telle la motivation ou les émotions. Dans sa théorie des marqueurs somatiques, Antonio Damasio, de l'Institut pour l'étude neurologique de l'émotion et de la créativité à l'Université de Californie du Sud, abonde dans ce sens, montrant que les capacités émotionnelles constituent un élément non négligeable pour l'efficacité des processus de raisonnement et de prise de décision. Bref, si les fonctions exécutives sont primordiales pour la planification d'une activité, la prise de décision, l'inhibition d'informations non pertinentes ou encore la définition de stratégies, elles ne font pas cavalier seul. Fonctionnement en réseauSur la base d'études initiales ayant trait à des patients atteints de lésions au niveau des lobes frontaux, il fut suggéré que les fonctions exécutives siégeaient dans le cortex frontal. Par la suite, il apparut que cette approche était trop restrictive. « D'une part, explique Fabienne Collette, tous les patients frontaux n'ont pas des troubles exécutifs, cependant que d'autres dont les lésions cérébrales se situent ailleurs peuvent en présenter. D'autre part, les progrès des techniques d'imagerie cérébrale ont permis d'explorer les substrats neuroanatomiques des fonctions exécutives chez des sujets sains: il en ressort qu'il faut raisonner en termes de réseau. » Étant de haut niveau, chaque processus exécutif est multidéterminé: il fait appel à divers types de données - émotionnelles, mnésiques (accès à des connaissances stockées en mémoire), motivationnelles... Dès lors, toute perte d'efficacité d'un sous-processus (la , par exemple) ou toute altération dans la transmission d'informations entre les sous-régions impliquées aboutit à une perte de performance du processus exécutif. |
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