Fonctions exécutives : les piliers de l'intelligence
Ensemble de processus cognitifs de haut niveau qui nous permettent de nous adapter à notre environnement, les fonctions exécutives entrent en scène dès que les routines d'action ne peuvent suffire. À l'Université de Liège, elles sont au cœur des travaux du groupe de Fabienne Collette, qui les étudie en particulier dans le cadre du vieillissement normal ou pathologique.
Comportements intelligentsLes fonctions exécutives sont multiformes, ainsi que le soulignait en 1997 Patrick Rabbit, de l'Université de Manchester, dans son approche théorique de la question. Tantôt elles concourent à la formulation d'un but, à la planification et au choix des séquences de comportement à adopter pour l'atteindre, à la comparaison de l'efficacité de différentes stratégies, à la mise en œuvre du plan sélectionné jusqu'à son accomplissement final, à son amendement éventuel en cas d'échec. Tantôt elles participent à la recherche consciente d'informations spécifiques en mémoire ou à l'allocation des ressources attentionnelles permettant le passage d'une séquence de comportement à une autre mieux en phase avec les exigences de l'environnement. Tantôt encore elles coordonnent la réalisation simultanée de deux tâches, font obstacle à la mise en œuvre de comportements inappropriés, détectent des erreurs et les corrigent. Toujours selon Rabbit, elles contribueraient également au maintien de l'attention soutenue sur de longues périodes de temps. De la sorte, elles rendraient possible l'exercice d'un contrôle élevé sur le déroulement de séquences de comportements prolongées. Probablement les fonctions exécutives ne peuvent-elles être assimilées à l'« intelligence », d'autant que celle-ci demeure un concept brumeux à la définition incertaine, mais elles constituent assurément les supports essentiels des comportements dits intelligents, à telle enseigne que certains auteurs les assimilent au facteur g, sorte de dénominateur commun, réel ou factice (les avis divergent), à l'ensemble de ces comportements. « Les réseaux cérébraux impliqués dans la résolution de tests de Q.I. ou dans la réalisation de tâches sollicitant les fonctions exécutives se recouvrent très largement, commente Fabienne Collette. Il y a manifestement un substrat biologique commun. » |
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