Du chant des oiseaux aux maladies neurodégénératives
Les atouts du sport cérébralEn filigrane pointe l'espoir de pouvoir entraîner le cerveau. "Il est clair que la propension à développer la maladie d’Alzheimer est corrélée négativement avec l'activité intellectuelle: plus elle est intense, plus on garde de circuits actifs et plus on retarde les phénomènes de dégénérescence. On sait aussi que pendant la croissance, on surproduit une quantité énorme de neurones: à la naissance, on en a presque 10 fois plus qu'à l'âge de 20 ans: 80 à 90% vont disparaître. On suspectait que ceux qui restaient étaient ceux qui faisaient des connexions nerveuses, qui fonctionnaient". C'est donc l'activité électrique des neurones -induite par le fait de faire travailler son cerveau- qui maintient ces neurones en vie et empêche leur disparition. La neurogenèse adulte produit des neurones dont 50 à 80% disparaissent dans les 15 jours, seule une toute petite partie va s'insérer dans des circuits fonctionnels. Le fait d'apprendre des choses, d'avoir des activités mentales plus complexes (jouer aux échecs, lire...) va, sous toute vraisemblance, maintenir les neurones. "En extrapolant ce qu'on sait à partir des modèles animaux, on peut penser qu'on va entretenir son cerveau en le faisant fonctionner et que, pendant l'ontogenèse, on va maintenir des connexions qui disparaîtraient autrement. L'environnement auquel on est exposé va induire la survie de régions nerveuses". Tous ces travaux sur la neuroplasticité trouvent-ils déjà un écho chez l'homme? Le Pr Balthazart fait observer que les liens entre ce type de travaux et l'homme sont toujours indirects. Pour l'instant, il n'y a pas d'applications directes chez l'homme. "A partir du moment où on parle de neurogenèse, on parle de cellules souches qui sont cycliques, qui se divisent et, à un moment donné, elles deviennent postmitotiques, elles se différencient en neurones. Il y a toute une recherche faite chez les mammifères pour étudier les mécanismes qui contrôlent cette différenciation en neurones et on a pu établir des lignées cellulaires, les différencier en neurones et éventuellement, par exemple, les réinjecter dans le cerveau de patients parkinsoniens. On essaie d'en faire des neurones à dopamine et de les réinjecter dans les zones innervées par les neurones à dopamine contrôlant la motricité. Ça marche relativement bien chez le rat. Par contre, les essais cliniques réalisés chez l'homme sont assez mitigés: les améliorations sont temporaires, les neurones réinjectés ne se maintiennent pas". (2) Brain Research through Advancing Innovative Neurotechnologies, http://www.nih.gov/science/brain/ Page : précédente 1 2 3 4
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