Prévenir les inondations de la Meuse en Wallonie
Des chercheurs de l’Université de Liège publient une recherche multidisciplinaire permettant d’estimer, sur base des variations du débit de la Meuse jusqu’en 2100, les dommages qu’elles causeraient. La publication fait suite au projet AMICE, une collaboration interrégionale inédite et innovante autour du fleuve et de son bassin versant. Pour cerner au mieux le problème, les scientifiques de l’ULg ont mêlé climatologie, hydrologie, hydraulique, urbanisme, et ont inscrit leur recherche dans les considérations actuelles des pouvoirs publics et du GIEC. Leurs conclusions sont claires : il faut adopter une meilleure gestion de l’urbanisation pour limiter l’évolution à la hausse des dommages considérables liés aux inondations. On estime en effet qu’en Wallonie, le niveau du fleuve lors d’une crue centennale augmentera en moyenne de 60 centimètres à l’horizon 2050, et de 130 centimètres d’ici 2100, favorisant dès lors les risques de débordements. À l’inverse, des situations d’étiages prolongés sont envisagées pour les mois plus secs. Une impressionnante chaîne de modélisations numériques et d’hypothèses pertinentes au service de la population. Une harmonisation transfrontalièreDe plus en plus, les consciences s’éveillent au caractère global ou à tout le moins interrégional des risques de catastrophes naturelles, et du partage de leur gestion par les acteurs concernés. Ce partage passe d’abord par une harmonisation des observations et réflexions sur ce qui nous entoure. L’article est l’un des fruits d’une recherche qui va dans ce sens, comme l’explique Benjamin Dewals, chargé de cours en ingénierie hydraulique à l’ULg. « Cette publication fait suite au projet AMICE, qui portait sur l’ensemble du bassin de la Meuse. Une originalité de l’approche était de faire travailler ensemble des équipes de scientifiques et de gestionnaires issus de chaque région concernée (France, Allemagne, Région wallonne, Région flamande, Pays-Bas, Ndlr). Dans sa globalité, le projet visait à évaluer l’ensemble des conséquences des inondations et des étiages d’ici à 2100, en tenant compte de l’impact climatique de manière cohérente, à l’échelle de tout le bassin. Il était important pour cela de travailler de manière concertée. » ![]() A. Beckers, B. Dewals, S. Erpicum, S. Dujardin, S. Detrembleur1, J. Teller, M. Pirotton, P. Archambeau Contribution of land use changes to future flood damage along theriver Meuse in the Walloon region, Natural Hazards and Earth System Sciences, 2013 (http://www.nat-hazards-earth-syst-sci.net/13/2301/2013/nhess-13-2301-2013.html) |
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