Couper court à l’immortalité des cellules cancéreuses
Un des secrets de jouvence des cellules cancéreuses est leur capacité à pouvoir garder de longs télomères. Chez les cellules saines, ces parties du génome situées aux extrémités des chromosomes raccourcissent à chaque division cellulaire. Lorsque ces télomères deviennent trop courts, la cellule arrête de proliférer de manière irréversible et entre en état de sénescence. Des chercheurs de l’Université de Liège ont découvert une enzyme qui permet aux cellules cancéreuses de maintenir la longueur de leurs télomères. L’inhibition de cette enzyme rend ces cellules beaucoup plus sensibles aux agents de chimiothérapie. Télomères et vieillissement cellulaireDenis Mottet et ses collègues ont commencé leurs investigations sur les HDAC en inhibant leur activité au moyen de molécules pharmacologiques capables d’inhiber l’entiereté des 18 membres de la famille. « Mais ces enzymes sont aussi présentes dans les cellules saines et sont requises dans divers processus physiologiques . Pour éviter les effets secondaires et pour cibler certaines HDAC plus spécifiquement, nous nous sommes attelés à déterminer quels membres de cette famille d’enzymes avaient un rôle prépondérant au niveau des cellules cancéreuses », reprend le scientifique. Ainsi, depuis une dizaine d’années, Denis Mottet inhibe de manière sélective l’expression de chacune des histones déacétylases et observe les conséquences de ces manipulations sur des cellules cancéreuses en culture. « Nous nous sommes aperçus que lorsqu’on inhibe sélectivement l’histone déacétylase 5 (HDAC5), il y a une perte de prolifération et les cellules cancéreuses meurent», révèle Denis Mottet. « Ces résultats suggèrent que l’HDAC5 pourrait être une cible thérapeutique intéressante mais jusqu’ici nous ne comprenions pas précisément les mécanismes sous-jacents », poursuit-il. |
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