Le vote des diasporas : quels impacts ?
L’ouvrage se penche sur les facteurs qui influent sur les choix électoraux des diasporas. Toutes ne sont pas connectées de façon régulière aux médias de leurs pays d’origine, et certaines peuvent subir l’influence des opinions propagées dans leur pays d’accueil. « Si vous êtes un migrant bolivien à New York, que vous lisez la presse américaine et que le peu de nouvelles sur votre pays est très défavorable au président Morales, ça vous influence sur le long terme, note Jean-Michel Lafleur. Cela dit, les variables influençant le comportement électoral à l’étranger sont avant tout liées au profil du migrant avant son départ : les Boliviens qui votent à New-York ont tendance à voter plus à droite que ceux d’Argentine car ceux qui partent aux Etats-Unis sont plus souvent issus des classes aisées boliviennes, les autres travaillent d’avantage dans l’agriculture ou l’industrie textile avec un profil d’électeurs de gauche. Les contacts avec le pays d’origine ont également leur importance. De nombreux migrants discutent avec la famille restée dans le pays d’origine avant de voter ». Et la diaspora belge ?La dernière réforme de l’Etat a quelque peu changé la donne pour les quelque 300.000 Belges vivant à l’étranger inscrits dans les postes diplomatiques et consulaires. Ils sont, comme tous les Belges, soumis à l’obligation de vote dès l’âge de 18 ans. « Avant chaque scrutin, ils devaient envoyer un formulaire aux autorités consulaires pour signaler dans quelle commune ils souhaitaient voter. Ils ne devaient pas justifier d’un attachement à cette commune. Ce système a suscité des controverses car certains ont soupçonné des Belges francophones de s’inscrire dans la circonscription Bruxelles-Hal-Vilvorde pour influencer la répartition des sièges entre Francophones et Flamands. Le compromis négocié lors de la dernière réforme de l’Etat est que dorénavant, les Belges de l’étranger doivent prouver un attachemen objectift avec la commune où ils s’inscrivent. Il peut s’agir de leur dernière commune de résidence, de leur commune de naissance, de celle de leurs parents, etc. » Les Belges de l’étranger étant dispersés à travers une multitude de circonscriptions électorales en Belgique, les partis politiques ne se sont jamais fortement mobilisés pour les approcher.
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