Les hiéroglyphes, au cœur de la culture égyptienne
Notre alphabet comme dernier avatar des hiéroglyphesMême si les hiéroglyphes ne pouvaient pas revendiquer la préséance dans l’apparition de l’écriture, ils peuvent en revanche se targuer d’être à l’origine de bien d’autres systèmes, à commencer par le hiératique, puis le démotique. Mais selon une théorie reprise par l’égyptologue, les hiéroglyphes auraient une parenté indirecte avec les systèmes alphabétiques, même si les deux systèmes évoluent dans des paradigmes tout à fait différents. « Des inscriptions retrouvées dans une région de la péninsule du Sinaï nous ramènent vers 1800 avant notre ère. Les Egyptiens y exploitaient une main d’œuvre minière ou ouvrière étrangère. Pour une raison qui nous échappe, ces gens auraient vu un intérêt à se doter d’une forme d’écriture simple. Ils auraient détourné des signes hiéroglyphiques de leur valeur originelle pour leur attribuer une valeur phonétique qui était propre à leur langue, d’origine sémitique. Par exemple, le signe de la tête, qui se lit /tep/ en égyptien évoquait pour les populations sémites le mot /resh/ « tête ». Par le principe d’acrophonie, les Sémites ont attribué au signe de la tête la valeur /r/, qui par simplification donnera le rho majuscule grec (P). »
Un texte rédigé par Jean Winand, publié sur la site Culture de l'ULg. ![]() (2) Jean Winand, « Les hiéroglyphes égyptiens » p.122 |
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