Farine de roche
L’image numérique pour un meilleur rendementIl n’y aura jamais, après broyage, des particules contenant 100% de chalcopyrite et d’autres 100% de gangue. La plupart des particules sont mixtes. Pour mieux comprendre et donc mieux réagir par rapport à cette proportion de libération, les minéralogistes observent des échantillons de cette farine de roche au microscope optique en lumière réfléchie. « Les particules sont posées sur une résine, et puis sectionnées avant d’être polies. Ce qui nous intéresse, c’est la structure interne des particules, et non leur surface. On pourrait utiliser la tomographie, l’analyse 3D. Mais la matière est ici trop compacte et trop dense. » Traditionnellement, ces observations se font à l’œil nu, et permettent, d’un point de vue qualitatif, d’obtenir des informations plus ou moins précises sur le degré de libération des minéraux. Depuis le milieu des années 1985, pourtant, Eric Pirard veut aller plus loin, et développer une approche quantitative. Il ne pose donc pas son œil, mais bien une caméra sur le microscope, qui retranscrit numériquement l’image observée. « Aujourd’hui, l’imagerie numérique est une technologie largement utilisée, même chez les particuliers. Il y a 25 ans, nous étions presque des pionniers, se targue le chercheur. » Mieux classifier les textures des particulesEtablir précisément le pourcentage des différents minéraux d’une particule était déjà utile, mais ne rendait pas compte de deux caractéristiques importantes. Premièrement, les intercroissances peuvent être de natures différentes et plus ou moins complexes. L’équipe du Professeur Pirard a ainsi identifié quatre grandes familles de particules. Les particules simples (a), les veinées (b), les couronnes (c), et les émulsions (d). Notons toutefois que dans la nature, il existe toute une série de textures intermédiaires qui rendent difficile une classification exhaustive et efficace.
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