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Energie électrique : quel futur ?
Les centrales TGV menacéesSi le renouvelable semble ne pas tenir ses promesses en Belgique, au moins nous reste-t-il le nucléaire et les centrales TGV (turbines gaz-vapeur) ? Mais le nucléaire est entré dans un processus de fermeture. « Les exploitants des centrales nucléaires sont même de moins en moins intéressés à les maintenir en activité, souligne Damien Ernst, notamment à cause de l’instabilité politique au niveau de la prise de décision : il devient même assez difficile pour eux de garantir que les gros entretiens de leurs centrales seront effectivement encore rentables». Importer à tout va !Donc, il ne nous reste rien… sauf à importer une bonne part de notre électricité ! Aujourd’hui, cette part s’élève déjà en moyenne à 30% de nos besoins. « Et on va importer de plus en plus, prédit Damien Ernst. Déjà cet hiver, nous avons eu des pics de demande vers 17 h : il gèle, il n’y a plus de soleil, il n’y a pas de vent… Les énergies renouvelables sont donc hors jeu. Nous sommes déjà vulnérables à l’heure actuelle alors que les centrales TGV produisent encore. Si nous ne voulons pas trop dépendre des importations, il est impératif de maintenir ce type de centrales et de les rendre rentables. Le Secrétaire d’Etat à l’Energie, Melchior Wathelet, veut subventionner la création de nouvelles centrales au gaz plus performantes. Je pense que c’est une mauvaise idée. Les Hollandais en ont construit une nouvelle récemment, mais ils l’ont arrêtée après quelques mois car elle n’était pas assez rentable malgré ses performances. Si on se lance dans cette voie, il faudra donc subsidier non seulement la construction, mais aussi, après, le fonctionnement. Mieux vaudrait donc ne pas construire de nouvelles centrales et subsidier les actuelles…. ce qui est politiquement plus difficile : comment avouer que l’on donne un chèque à Electrabel pour faire tourner ses centrales ? On préfère dire qu’on va subventionner la construction de nouvelles centrales plus écologiques ! On se dirige sans doute vers la disparition progressive de la production d’électricité en Belgique ; ce qui restera sera marginal. C’est une sorte de mort silencieuse d’une industrie." Si nous dépendons de plus en plus de l’importation pour notre approvisionnement électrique, nous dépendrons donc également de plus en plus des réseaux et de leur capacité à satisfaire la demande en tout temps et tout lieu. En cas de problème, le risque de black out est sérieux. |
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