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Lumière de poussière
09/09/2013

Principe FLUORAfin de savoir dans quelle mesure ce phénomène de lumière zodiacale existe en dehors de notre système solaire, Olivier Absil a réuni une équipe de chercheurs (2) qui, pendant huit ans, a étudié une quarantaine d’étoiles. C’est le projet EXOZODI.

Mais comment observer de telles poussières quand on sait que, même si elles constituent une source lumineuse importante, elles sont souvent masquées par la lumière de l’étoile ? « Nos observations sont réalisées par interférométrie, explique Olivier Absil. Le principe en est simple : la lumière captée par six télescopes d’un mètre de diamètre distants de 30 à 300 mètres les uns des autres est ramenée en un point commun grâce à des miroirs situés dans des tubes où règne le vide. » Cet ensemble de six télescopes forme le réseau CHARA (Center for High Angular Resolution Astronomy) de l'Université d'Etat de Géorgie, situé sur le Mont Wilson en Californie. Il permet de simuler un télescope géant de près de 330 m de diamètre, et de distinguer ainsi des détails de seulement 200 microsecondes d'angle, à peine plus gros qu'un ballon de football vu de la Lune ! La lumière collectée par le réseau CHARA est ensuite recombinée par l'instrument FLUOR (Fiber Linked Unit for Optical Recombination), développé par l’Observatoire de Paris.

(2) L’équipe internationale ayant mené cette recherche rassemble, outre Olivier Absil de l’Université de Liège, des chercheurs de l'Observatoire de Paris (Laboratoire d'Etudes Spatiales et d'Instrumentation en Astrophysique LESIA - Observatoire de Paris / CNRS / université Pierre et Marie Curie / université Paris Diderot), de l'Observatoire de Grenoble (OSUG - Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble : CNRS / université Joseph Fourier) et de l'Observatoire de Bordeaux (OASU - Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux : CNRS / université Bordeaux 1).

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