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Lumière de poussière
09/09/2013
Les poussières sont un élément prépondérant dans les systèmes planétaires et représentent souvent la source principale de rayonnement lumineux après l’étoile centrale. Dans les années 1990 s’est posée la question de leur possible présence dans les systèmes planétaires extrasolaires nouvellement découverts et de leur éventuelle gêne pour la détection d’autres terres habitables, enjeu majeur de l’astronomie du XXIe siècle. Pendant huit ans, Olivier Absil et des chercheurs français ont étudié une quarantaine d’étoiles pour tenter de déterminer si elles possédaient des poussières chaudes à proximité ou à l’intérieur de leur zone habitable. Verdict : le phénomène est relativement courant dans les systèmes de type solaire.
C’est un phénomène que tous les férus d’observation spatiale aiment traquer : en l’absence de lumière artificielle (ce qui est difficile chez nous….) ou de clair de lune, à l’ouest peu après le crépuscule ou à l’est peu avant l’aurore, il est possible d’apercevoir un cône de lumière qui s’élève sur l’horizon. Ce phénomène est appelé lumière zodiacale car le cône apparaît toujours le long du zodiaque.
![Lumière zodiacale. Lumière zodiacale]()
Cette lueur diffuse a été observée depuis l’ancienne Egypte et son origine expliquée au XVIIe siècle comme étant la lumière solaire diffusée par des grains de poussière interplanétaires situés dans la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter.
La composition de ce nuage n’est cependant pas figée. Des grains en sortent, d’autres le rejoignent. Depuis quelques années, on sait que ce nuage est continûment approvisionné par l’évaporation des comètes et des débris de collisions entre astéroïdes. Mais ce qui intéresse Olivier Absil, premier auteur d’une étude qui vient de paraître dans Astronomy & Astrophysics (1) et chercheur qualifié FNRS au département Astrophysique, géophysique et océanographie de l’Université de Liège, c’est la question de leur possible présence dans les systèmes planétaires extrasolaires nouvellement découverts et de leur éventuelle gêne pour la détection d’autres terres habitables. « Ce qui nous intéresse, explique le chercheur liégeois, c’est de savoir s’il existe de telles poussières chaudes, c’est-à-dire diffusant la lumière, dans des zones habitables autour de certaines étoiles, ces zones qui abritent des exoplanètes susceptibles de connaître des conditions favorables à l’éclosion de formes de vie. C’est très important car on sait aujourd’hui que la présence de poussières chaudes abondantes peut empêcher de détecter des planètes et plus encore la présence d’activités biologiques à leur surface. La détection de ces équivalents extrasolaires du nuage de poussière zodiacale était un défi observationnel parce que ceux-ci sont à la fois très proches de l'étoile centrale et beaucoup moins lumineux que celle-ci, qui a tendance à "éblouir" l'instrument. »
(1) « A near-infrared interferometric survey of debris discs stars : First statistics based on 42 stars observed with CHARA/FLUOR », Absil et al. 2013, A&A, 555, A104. www.aanda.org/10.1051/0004-6361/201321673
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