L’autodéfense de l’orge
Sous l’état du stress, les plantes sécrètent des composés volatiles. En étudiant les particules chimiques émises par des racines d’orges infectées par deux champignons, des chercheurs de Gembloux ont découvert des molécules qui semblent inhiber la progression de ces agents pathogènes. Un véritable mécanisme de défense. Il reste à étudier ces composés avant d’envisager l’application pratique de cette découverte au monde agricole. Une belle avancée dans le domaine de la phytopathologie, puisque la production d’orge représentait plus de 150 millions de tonnes l’année passée. Et les pathologies ravageant les productions de céréales sont nombreuses et dévastatrices. Entre racines d’orge et champignonsC’est dans cette logique que le phytopathologiste a chapeauté une étude menée par Marie Fiers, chercheuse française alors en post-doctorat à la faculté de Gembloux Agro Bio-Tech. Recherche qui a fait l’objet d’une publication dans PLoS ONE(1) en juin dernier. L’étude a permis d’établir les interactions des composés volatiles de racines d’orge (saines ou malades) et de deux champignons pathogènes (Cochliobolus sativus et Fusarium culmorum). Ces deux agents pathogènes, qui agissent au départ sur la racine, sont à l’origine de deux maladies connues également dans le secteur de l’exploitation du blé, la fusariose et la maladie des taches helminthosporiennes. Elles sont responsables d’une baisse de rendement significative (parfois entre 10 et 20% lors des années les plus dévastatrices) de la récolte d’orge à l’échelle mondiale, mais également du développement de mycotoxines sur les épis. ![]() (1) Marie Fiers, Georges Lognay, Marie-Laure Fauconnier, M. Haïssam Jijakli. Volatile Compound-Mediated Interactions between Barley and Pathogenic Fungi in the Soil, PloS ONE, June 2013, USA |
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