L’ADN fossile pour mieux comprendre les variations climatiques
Les carottes étudiées retraçaient l’histoire sédimentaire des deux lacs sur les 10 000 dernières années, soit la période géologique appelée l’Holocène. Comment ? Les organismes d’un lac, quand ils meurent, tombent dans le fond, et forment une couche de sédiments, qui sera elle-même recouverte d’une nouvelle couche, et ainsi de suite au fur et à mesure des millénaires. Chacune de ces couches présente des particularités de composition en fonction de ce qui vivait dans le lac à une période donnée, vie directement liée à son écosystème et donc au climat. Ces résidus, empreintes de notre passé, sont des marqueurs paléolimnologiques (paléo, ancien ; limnologie, étude des eaux continentales ou intérieures). Après prélèvement d’une carotte, cette dernière est segmentée en couches datées ensuite au carbone 14. Il devient donc possible de dater l’évolution de la composition du lac. Séquençage et autres méthodologiesPour observer l’évolution des cyanobactéries sur les derniers milliers d’années, les chercheurs ont utilisé trois méthodologies. Premièrement, l’observation par microscopie optique. « Hormis pour les communautés récentes, cette technique était d’un mauvais rendement, puisque les cyanobactéries ne se fossilisent pas facilement sur le long terme, sauf dans certaines conditions. Mais, nous l’avons fait pour en avoir le cœur net. » En même temps, cette étude avait également un autre but (lire « L’intérêt d’une méthodologie multiple » ci-dessous). |
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