À en perdre la voix...
Pour mener à bien son investigation, Angélique Remacle a recouru à la technique de la domistérie vocale, une méthode novatrice encore exclusivement réservée à la recherche en raison de son coût élevé, permettant de mesurer la charge vocale des sujets à l'aide d'un accumulateur vocal. Cet appareil récemment acquis par le service d’ORL du CHU de Liège n'enregistre pas la parole mais les vibrations cordales afin de quantifier l'usage vocal du sujet au cours d'une journée complète et dans son environnement naturel. Un capteur de vibrations est placé sur la face antérieure du cou de la personne (voir photo) afin de déterminer pendant combien de temps elle parle, à quel moment de la journée mais aussi à quelle fréquence (voix aiguë ou grave) et à quelle intensité (la personne parle-t-elle fort ou bas). La durée, l'intensité et la fréquence de phonation représentent ainsi les trois principaux paramètres constitutifs de la charge vocale. Plus cette dernière est élevée, plus cela implique que les cordes vocales effectuent un travail important en termes de vibrations. Et si la capacité de récupération des tissus des cordes vocales est insuffisante, cela peut occasionner des lésions. Les pathologies les plus fréquemment rencontrées chez les enseignantes sont les nodules, avec pour conséquence une modification de la qualité de la voix, une fatigue vocale, ou encore des épisodes d'aphonie. Pour pallier aux symptômes, une rééducation logopédique est généralement de mise. Elle permet de sensibiliser la personne à une bonne hygiène vocale et de corriger ses habitudes néfastes. Cependant, lorsque les cordes vocales sont gravement touchées, la rééducation à elle seule ne suffit pas et elle doit être couplée avec une chirurgie réalisée par un ORL ou un phoniatre. |
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