La Belgique à l’heure de la fiscalité internationale
Une question de faitAutant dire qu’aucun des auteurs ne mentionne le « cas » Depardieu ! Même si celui-ci pourrait finalement parfaitement illustrer le premier chapitre de l’ouvrage, dédié à une notion de base en matière de fiscalité internationale : la résidence. « Ce critère est le facteur de rattachement que l’on retient habituellement, détaille le professeur. On associe les gens à un territoire et donc à un système fiscal en fonction de la résidence fiscale, qui est une résidence de fait, distincte de la résidence civile concrétisée par l’inscription au registre de la population ». Il faut donc pouvoir prouver, en fait, aux autorités fiscales, la réalité de la résidence en un endroit donné ; cela pourra se faire notamment grâce à des factures d’eau, d’électricité, des souches de restaurants, des tickets de caisse… « Tout est une question de fait, résume-t-elle. Si l’on reprend l’exemple de certains acteurs ou hommes d’affaires, la question est de savoir si la France va accepter qu’ils ne soient plus résidents français. Pour cela, ils vont devoir prouver la réalité d’une résidence fiscale dans un autre pays, et l’absence de facteurs de rattachement subsistant en France. Cela ne veut pas dire qu’ils ne pourront plus se rendre en France, mais ils ne pourront plus y avoir leur domicile habituel. Quant à les considérer comme résidents belges, il leur faudra démontrer une certaine présence (2). Pour des personnes qui voyagent beaucoup, la détermination du lieu de la résidence fiscale peut se révéler délicate » « Pas mal, pour un petit pays »Ce type de situation peut se présenter tant dans un contexte national qu’international. Si la société et l’actionnaire sont tous deux d’un même pays, l’État pourra accepter de supprimer une des deux taxations, ce qui sera favorable à son économie. Mais cette société et cet actionnaire peuvent aussi être établis sur des territoires différents. C’est là que le bât blesse : quel pays acceptera d’abandonner sa part du gâteau ? « On peut aussi envisager de partager ce gâteau entre les deux, mais c’est beaucoup plus difficile à mettre en œuvre, note l’auteur. Donc, la plupart du temps, l’un ou l’autre devra renoncer. » ![]() (2) Bien qu’il soit douteux que les autorités fiscales belges contestent la réalité de la résidence de personnes souhaitant se faire taxer en Belgique… |
|
|||||||||||||||||||||
© 2007 ULi�ge
|
||