La géologie à la portée de tous
Chaque jour, nous sommes assaillis par des informations sur ce qui se passe sur la surface de la Terre. Mais de la Terre elle-même, nous n’en disons mot, sauf pour relater l’un ou l’autre séisme ou pour s’interroger sur telle ou telle ressource minérale. On en finirait presque par oublier qu’elle est une planète rocheuse soumise à des lois naturelles bien précises et qu’elle a façonné notre histoire. Ceux qui la connaissent le mieux sont les géologues qui l’arpentent, l’auscultent. C’est à un de ces arpentages passionnants que nous convie Frédéric Boulvain, professeur de pétrologie sédimentaire à l’Université de Liège. Du cristal à la rocheAvant de plonger au cœur du sujet, l’auteur tient cependant à en préciser le contour : qu’est-ce que la géologie ? Elle est une discipline des sciences de la Terre (avec la géophysique, la géochimie, la géodésie, etc.) qui s’articule autour de trois axes : la connaissance des matériaux de l’écorce terrestre, l’analyse des processus qui se déroulent à la surface et à l’intérieur de la Terre et enfin la détermination de la succession de ces événements. On comprend immédiatement que la géologie est donc une science nécessairement interdisciplinaire, au carrefour de toutes les grandes disciplines scientifiques. Et c’est d’ailleurs ce que montre la brève histoire de la discipline qui ouvre le livre. Les premiers « géologues » sont des naturalistes, le Danois Sténon qui, en 1669 ouvre la voie vers la stratigraphie (toute couche géologique est plus récente que celle qu’elle surmonte) et Buffon qui comprend que les montagnes les plus anciennes ont une origine magmatique et donc que notre globe est passé par un état fondu. Brossant rapidement les différents courants de pensée qui traversent les siècles, Frédéric Boulvain s’attarde à la dérive des continents et la tectonique des plaques qu’il considère comme une rupture considérable dans l’histoire de sa discipline. S’il a eu des précurseurs, il est indéniable qu’Alfred Wegener (1880-1930) est le véritable auteur de cette théorie qu’il publie en 1915. Une théorie qui restera longtemps très controversée jusqu’à ce que, après la Seconde Guerre, la physique vienne à son secours en étant capable de prouver la mobilité de l’écorce terrestre. ![]() (1) Géologie générale. Du minéral aux géosphères. Frédéric Boulvain, 2013, Ellipses, 238 pages. |
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