Des balles magiques contre le cancer ?
Par contre, le ciblage passif semble plus près du but. En effet, on peut aussi jouer sur la taille ou sur des modifications de surface du vecteur pour atteindre la cible. Par exemple, on sait qu’autour d’un site inflammatoire ou tumoral, le recouvrement interne des vaisseaux sanguins (endothélium) est altéré et présente des fenestrations d’environ 500 nanomètres de diamètre; si les nanovecteurs ont une taille inférieure (entre 100 et 200 nm), ils peuvent s’y glisser et s’accumuler spécifiquement à ces endroits. C’est donc un ciblage passif par le seul effet de la taille du vecteur, sans véritable reconnaissance immunologique ou via un récepteur particulier de la cible. Avançons masquésComme mentionné plus haut, les principes actifs utilisés sont souvent des molécules biologiques, qui risquent d’être repérées par les opsonines du système immunitaire dès leur entrée dans le torrent sanguin, et donc détruites avant d’atteindre leur cible. La tactique la plus courante est donc de les « masquer » pour qu’elles passent inaperçues. « Mais on se rend compte que protéger la molécule active et l’amener là où elle doit agir, ce n’est pas encore suffisant, reprend Géraldine Piel. On va donc vers une complexification de ces vecteurs, avec une troisième génération de liposomes (on leur ajoute des marqueurs de reconnaissance biomoléculaire, comme de l’acide folique, des antigènes, des peptides, etc. qui vont permettre un ciblage encore plus précis – on rejoint donc là les projets de ciblage actif) et probablement une quatrième génération. Ces derniers porteront, outre l’enveloppe complexe et la molécule active, des molécules qui réagiront à un stimulus pour libérer le principe actif. » Car voilà bien un défi supplémentaire, non prévu au départ… |
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