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Il y a 40 ans, une comète liégeoise
Une comète pour LiègeC’était le cas du Schmidt franco-liégeois (Grand Schmidt) de l’observatoire de Haute-Provence, où une partie importante des observations étaient consacrées à l’étude des comètes connues, mais où l’on pouvait parfois en chercher de nouvelles, une opportunité qui a été fructueuse puisqu’elle a permis la découverte, il y a juste 40 ans, d’une comète “liégeoise”, la seule à ce jour, C1973A1/Heck-Sause. C’est aussi la seule comète jamais découverte à l’observatoire de Haute-Provence. En vue de l’initiation d’étudiantse à l’observation astronomique, des séries de champs avaient été choisis alliant intérêt astronomique et éventualité de trouver une comète. L’aspect esthétique n’était pas négligé et les champs montrant galaxies, nébuleuses ou amas étaient privilégiés pour leur caractère motivant. L’amas de galaxies de la Vierge figurait parmi les cibles et la présence de nombreux astres diffus pouvait déjouer la sagacité d’observateurs concurrents. C’est que trouver une comète ne s’improvise pas. Si le hasard a un rôle important, mieux vaut l’aider. Ainsi il n’est pas très utile de chercher de nouvelles comètes brillantes au milieu du ciel en pleine nuit, il y a peu de chances qu’on les ait laissées arriver là incognito. Par contre de très faibles objets pourraient avoir été délaissés. C’est près de l’horizon, à l’aube ou au crépuscule, que peuvent surgir des astres brillants cachés jusque-là par l’éclat du Soleil. Mais les comètes relativement brillantes pouvaient être trouvées plus facilement par l’observation visuelle, par des amateurs scrutant rapidement le ciel avec des jumelles ou des télescopes très ouverts. Il aurait été vain de tenter de les concurrencer avec une technique photographique inadaptée. Les chercheurs liégeois appliquaient donc toute une stratégie pour maximiser leurs chances de succès avec le télescope de Schmidt, en s’attaquant aux comètes faibles. La longueur des poses, plusieurs dizaines de minutes, ne permettait que de balayer une toute petite partie du ciel chaque nuit, mais cela pouvait être fait en profondeur. ![]() (e) C’est aussi à l’occasion de stages d’initiation d’étudiants que l’Observatoire de Haute Provence a vu en décembre 2010 la reconnaissance d’une autre comète, 247P/LINEAR = P/2002 VP94 (LINEAR) = P/2010 V3. Un peu comme pour 133P/Elst-Pizarro, il ne s’agissait pas de la découverte d’une nouvel objet. Des observations réalisées au télescope de 80 cm ont permis d’établir la nature cométaire d’un “astéroïd” connu, 2002VP94, découvert en 2002 par le projet LINEAR et de période 7,89 ans. (5) BCTA, le Bureau Central des Télégrammes Astronomiques qui s’occupe de la dissémination des nouvelles concernant les phénomènes transitoires, les découvertes de comètes, astéroïdes, satellites, etc. (cf Al Nath, Les Potins d’Uranie, Le Ciel, 49, 1987, 6®C8 ) |
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