Comprendre et soigner l’endométriose
Génétique ou environnement ?On sait que des régurgitations de sang menstruel se produisent chez 90% des femmes ; pourquoi dès lors ne font-elles pas toutes de l’endométriose ? « Auparavant, on pensait que l’endométriose se développait chez celles dont les macrophages n’arrivaient pas à dégrader le sang qui avait reflué. Maintenant, nous avançons une autre théorie – que nous sommes sur le point de publier – selon laquelle c’est l’endomètre de ces femmes qui est différent, et que, au lieu de se nécroser et d’involuer, les cellules régurgitées vont se répandre, proliférer, adhérer ailleurs et donc se transformer en îlots d’endométriose. La cause de ces modifications serait épigénétique. » Une recherche multidisciplinaireEtre à la tête d’un service universitaire de gynécologie, où aboutit un large éventail de pathologies, est évidement une position stratégique pour lancer une telle recherche. Des prélèvements sanguins et des biopsies réalisés chez les patientes seront envoyés pour analyse dans le service de toxicologie du professeur Corinne Charlier, qui a mis au point des méthodes pour détecter rapidement un assez grand nombre de toxiques environnementaux connus. En parallèle, la même démarche sera suivie avec des échantillons de sperme prélevés lors de consultations d’infertilité masculine. On sait en effet que le sperme enregistre également une perte de qualité constante, et cela de façon particulièrement préoccupante chez l’homme, en comparaison avec les autres mammifères. ![]() (4) Adverse health outcomes in women exposed in utero to diethylstilbestrol, Hoover RN, Hyer M, Pfeiffer RM, Adam E, Bond B, Cheville AL, Colton T, Hartge P, Hatch EE, Herbst AL, Karlan BY, Kaufman R, Noller KL, Palmer JR, Robboy SJ, Saal RC, Strohsnitter W, Titus-Ernstoff L, Troisi R, in N Engl J Med 365 (2011) 1304-14. |
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