Faut-il bannir l’huile de palme ?
Une huile de palme certifiéeCette imprécision, voire cette méconnaissance, porte aussi sur une facette méconnue de la « question » huile de palme : le CSPO. Or cet aspect pourrait constituer une des principales voies de salut face aux difficultés évoquées. Le CSPO (« Certified Sustainable Palm Oil ») est l’huile de palme certifiée durable. Commercialisée depuis 2008, cette huile provient de palmiers cultivés dans le respect de 8 principes et 39 critères mis au point par tous les acteurs de la filière, mais aussi par des organismes financiers et des ONG (et non des moindres : WWF, Oxfam, etc.). Ces lignes directrices ne visent pas seulement à freiner voire empêcher la déforestation et les émissions de gaz à effet de serre. Elles ont également pour ambition d’assurer des revenus décents aux cultivateurs et de développer le respect de leurs droits sociaux. Voilà qui est encourageant. Là aussi, néanmoins, il semble y avoir un déficit d’informations du côté du consommateur. Ainsi, si une personne sur trois consultées par les chercheuses dans le groupe « tout public » se montre favorable au principe d’une huile durable, seuls 7 répondants sur 210 connaissent réellement l’huile labellisée CSPO ! Quant au public « scientifique » interrogé, seuls 2 répondants sur 35 déclarent connaître le CSPO. Et… aucun n’a reconnu le logo, ce qui est d’autant plus criant que la plupart des sondés connaissent le label FSC (Forest Steward Council), apposé sur les produits dérivés du bois et philosophiquement assez proche. ![]() (3) Actuellement, les producteurs ne sont pas tenus d’afficher sur leurs produits la nature exacte de la (les) matière(s) grasse(s) végétale(s) utilisée(s). Ils y seront obligés dès 2014 à la suite de l’entrée en vigueur d’un règlement européen. L’étiquetage nutritionnel portera également sur la teneur exacte en acides gras saturés. |
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