L’aube spirituelle de l’humanité
Dans son dernier ouvrage (1), Marcel Otte nous livre un autre récit de la préhistoire. Bien sûr, les os et les outils gardent toute leur importance. Mais ce sont davantage les symboles, les œuvres d’art, et autres traces indirectes des capacités intellectuelles des hommes préhistoriques qu’interroge le préhistorien de l’Université de Liège. Avec, en filigrane, une question : quel est ce souffle qui animait nos ancêtres ? Qu’est-ce qui les a motivés pour entamer le chemin qui a abouti à l’humanité d’aujourd’hui ? De la forêt à la savaneSchématisant à grands traits l’origine de l’humanité, Marcel Otte rappelle tout d’abord que si les ancêtres des grands singes actuels ont choisi de rester dans la forêt équatoriale, milieu qui leur était certes favorable mais qui était en régression, tant en Afrique qu’en Asie du Sud-Est, d’autres espèces ont choisi de se répandre dans les savanes naissantes. Dont nos ancêtres, les seuls à avoir survécu à ce défi. Pour cela, bien sûr, il a fallu la bipédie. Mais d’autres espèces animales sont bipèdes, sans que cela ait affecté leur développement intellectuel. La bipédie est donc nécessaire, mais pas déclenchante selon Marcel Otte. Par contre, des acquis comportementaux ont aidé à la survie de l’espèce, comme un accroissement de l’alimentation carnée, ce qui a renforcé l’organisation sociale des groupes et leur cohérence et donc favorisé l’apparition du langage sous toutes ses formes et de la solidarité. ![]() (1) A l’aube spirituelle de l’humanité. Une nouvelle approche de la préhistoire. Marcel Otte, Paris, 2012, Odile Jacob, 190 pages. |
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