Sons fantômes dans la tête
Malheureusement, certaines personnes échappent au phénomène d'habituation et en viennent à considérer leur acouphène comme un désagrément de nature à saper leur qualité de vie. « Il n'est pas rare que l'acouphène se soit développé sur un terrain de fragilité préexistant fait d'anxiété, de stress ou de dépression, ce qui tend à en rendre la perception plus négative », dit Audrey Maudoux. Dans d'autres cas, peu fréquents, son intensité est telle qu'il devient insupportable en soi. Des sections chirurgicales du nerf auditif ont été tentées, mais sans résultat digne de ce nom. Initialement, on croyait en effet que les acouphènes résultaient exclusivement d'un problème localisé au niveau de l'oreille, alors que tout indique aujourd'hui que le problème est surtout neuronal. La voie de l'inconscientPrescrits de façon quasi systématique en phase débutante, les corticoïdes sont utilisés pour leurs propriétés anti-inflammatoires, dans la mesure où l'on suspecte assez fréquemment que l'acouphène est apparu à la suite d'une atteinte initiale au niveau auditif - traumatisme sonore, surdité brusque, etc. Ce sont pratiquement les seuls médicaments à avoir fait la preuve d'une certaine efficacité sur les acouphènes en phase aiguë. Plusieurs autres approches médicamenteuses sont proposées dans le cadre des acouphènes chroniques, mais avec des succès mitigés : le magnésium, le Ginkgo biloba, des vasodilatateurs, des anticonvulsivants ou encore des anxiolytiques ou des antidépresseurs. Ainsi que le soulignait le professeur Lefebvre, il faudrait identifier des sous-groupes de patients pour espérer obtenir des résultats plus probants. |
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