Définir l’habitabilité d’une planète : pas si simple
Enfin, la présence éventuelle d’eau est souvent reliée à la distance à laquelle se trouve la planète de son étoile. « Cette définition pratique pour la présence d’eau liquide est trop limitée, explique notre micropaléontologue. Elle est déjà mise à mal dans notre Système solaire. Par exemple, la Lune n’a pas d’eau liquide alors qu’elle se trouve dans la zone habitable du Soleil. Inversement, des lunes glacées d’autres planètes ont un océan sous leur surface, malgré qu’elles gravitent bien loin de cette même zone habitable. » Dès lors, quelles caractéristiques ajouter à cette définition lacunaire de l’habitabilité pour la rendre plus pertinente ? Si la présence d’eau liquide est nécessaire au concept d’habitabilité, des processus géophysiques pourraient l’être tout autant. Analysons plus précisément le cas de notre planète. « La présence d’eau liquide demande non seulement une température adéquate, fixée notamment par la distance à l’étoile, reprend Emmanuelle Javaux. Mais une pression suffisante est également nécessaire afin d’empêcher sa volatilisation. L’atmosphère joue ce rôle. Or, notre atmosphère est protégée par une magnétosphère qui doit son existence au noyau différencié (solide/liquide) de notre planète. Ainsi, peut-être que la structure du noyau d’une planète influe sur son habitabilité. » |
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