«Les insectes représentent environ 80% de notre faune, commente Frédéric Francis, directeur de l'insectarium. Malgré cela, ils sont très mal connus du public qui, de plus, les considère souvent comme des animaux nuisibles, vecteurs de maladies ou destructeurs de cultures. Le seul qui échappe à ces préjugés, c'est l'abeille domestique». Pas de doute, Frédéric Francis, docteur en sciences, est un passionné des insectes. Une passion qu'il veut transmettre à tous les visiteurs de l'insectarium, conçu surtout pour les jeunes et les activités pédagogiques.
Abrité au sein de la Maison de Hesbaye à Waremme, voulu par les bénévoles de l'asbl «Environnement et Progrès», l'insectarium a été réalisé avec le soutien de l'Unité d'entomologie fonctionnelle et évolutive du professeur Eric Haubruge (Ulg-Gembloux Agro-Bio Tech) et le Musée-Aquarium de l'ULg. Avec cette nouvelle réalisation, l'Université de Liège complète donc une véritable «dorsale wallonne» des sciences naturelles dont les deux autres pôles sont le Conservatoire entomologique de Gembloux Agro-Bio Tech et le Muséum-Aquarium du quai Van Beneden à Liège.
Ce qui distingue l'insectarium de Waremme d'autres musées d'histoire naturelle, c'est qu'ici, les animaux exposés et expliqués sont vivants! Ce n'est en effet pas moins d'une cinquantaine d'espèces (de chez nous ou d'ailleurs dans le monde) qui sont élevées dans l'insectarium et proposées au regard des visiteurs. Tout au long du parcours pédagogique, les visiteurs, sous la conduite de Toine, cétoine dorée, mascotte du lieu, découvrent ainsi ce qu'est réellement un insecte, comment ils s'adaptent à leur milieu, comment certains d'entre eux s'organisent pour vivre en sociétré (grâce à une vraie fourmillère et une ruche), comment ils communiquent, etc. Tout cela est présenté de manière très didactique et simple, mais, quand il le faut, des explications scientifiques plus poussées sont disponibles. D'autres espaces retiennent aussi l'attention comme celui consacré aux insectes dans nos maisons (les mites ou les vers dans la farine!) ou celui réservé à l'entomophagie: les insectes sont en effet la plus grande ressources en protéines animales et il nous faudra sans doute apprendre un jour à les cuisiner et les manger!
Le site de la Maison de Hesbaye propose cependant plus à ses visiteurs que la visite de l'insectarium. Celui-ci se prolonge en effet par un jardin entomologique et une serre à papillons. C'est l'occasion -du moins pendant les beaux jours- de découvrir les insectes de nos régions dans leur milieu naturel. Jardin et serre sont en effet garnis de plantes très diverses qui sont autant de plantes hôtes pour les insectes. Sans oublier que la Maison jouxte un site naturel aménagé de plus de 7 ha, traversés par 3km de sentiers ponctués de haltes d'observation. De quoi organiser de superbes classes vertes entomologiques.
Informations pratiques: http://www.hexapoda.be/