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Darwin et la vie extraterrestre : entre ambition et prudence
10/11/2009
De ce report de la mission Darwin d’au moins une dizaine d’années découle cependant une bonne nouvelle, comme le souligne Olivier Absil : «Finalement, nous n’aurons plus besoin de la première phase car d’ici le lancement des satellites de Darwin, d’autres techniques devraient nous doter d’un échantillon d’exoplanètes semblables à notre Terre. Or, la première étape de Darwin est aussi son point faible. En effet, il est difficile de faire inscrire au programme de l’ESA une mission de plusieurs milliards d’euros sans apporter la certitude de détecter des planètes rocheuses semblables à la Terre, censées être ses cibles pour la deuxième phase... même si des simulations numériques montrent qu’elles doivent graviter autour d’une large fraction des étoiles. Des observations ont également montré que les planètes rocheuses de l’ordre de 10 masses terrestres sont très communes, sans doute autour de 30% des étoiles. Ce n’est pas encore la masse de la Terre, mais il est probable que la fréquence augmente lorsque la masse diminue. On est relativement confiant pour penser qu’il y a pas mal de planètes terrestres qui se cachent dans des systèmes planétaires pas trop loin de notre système solaire et qu’elles pourraient être détectées avant le lancement des satellites de Darwin, ce qui jouera en sa faveur à l’avenir.»
Lorsqu’un catalogue de planètes rocheuses gravitant dans la zone habitable de leur étoile sera obtenu, la pression des astronomes sera importante pour lancer une mission capable de caractériser leurs atmosphères. Ce ne sera pas faisable par simple photométrie. Du point de vue technologique, deux possibilités se présenteront : l’interférométrie destructive de Darwin et la coronographie de l’américain TPFC (Terrestrial Planet Finder Coronograph). Un coronographe est un dispositif qui permet d’annuler la lumière de l’étoile pour voir ce qui se trouve dans son giron.
Une différence fondamentale entre Darwin et TPFC est la longueur d’onde à laquelle sont effectuées les mesures : TPFC observe dans le visible et Darwin dans l’infrarouge moyen. Comme la résolution d’un instrument est d’autant meilleure que la longueur d’onde est courte, elle est donc bien meilleure avec TPFC, qui peut donc se contenter d’un télescope unique au lieu d’un interféromètre. Par contre, c’est dans l’infrarouge moyen qu’apparaissent les signatures les plus évidentes d’une activité biologique.
Finalement, c’est peut-être l’échantillon d’exoplanètes terrestres qui déterminera laquelle des deux missions sera lancée. L’élue sera celle qui sera la plus mûre technologiquement au moment où l’échantillon sera constitué... Cependant, dans cette course extraterrestre, TPFC part avec un handicap : seules les étoiles -et donc les planètes- qui nous sont proches sont accessibles à la coronographie de TPFC. Darwin reste donc un sérieux candidat... qui ne demande qu’à prendre de la bouteille...
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