Darwin et la vie extraterrestre : entre ambition et prudence
Jusqu’à présent, plusieurs centaines d’exoplanètes ont déjà été démasquées. Mais la grande majorité d’entre elles sont des géantes chaudes. Il s’agit de planètes gazeuses semblables à Jupiter, mais sur une orbite très serrée autour de leur étoile. Faute de technologies suffisantes, aucune planète rocheuse identique à la Terre n’a encore été découverte. Pourtant s’il existe de la vie ailleurs dans l’univers, on s’attend à la trouver sur une planète soeur de la Terre, c’est-à-dire sur une planète d’une masse et d’un rayon proches de ceux de la Terre et voguant dans la zone habitable de son étoile. Cette zone est définie par la distance à laquelle il faut se trouver par rapport à l’étoile pour que l’eau, si elle existe, soit à l’état liquide. Elle est fonction du type de l’étoile : plus elle est brillante, plus la zone habitable est éloignée d’elle. Détecter de petites planètes rocheuses, comme la Terre, gravitant relativement proche de leur étoile est un chalenge technologique puisque le signal de l’étoile noie celui d’un tel hôte. La mission spatiale Darwin a été dessinée pour relever le défi. Elle est un des fruits du renouveau de l’interférométrie optique initié par le professeur Antoine Labeyrie au milieu des années septante. Proposée dans les années nonante par une équipe française, la mission Darwin a très rapidement intéressé l’Agence Spatiale Européenne (ESA) qui l’a financée pendant près d’une décennie, afin de développer les technologies nécessaires. |
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