Drame exoplanétaire : une planète s’effondre sur son étoile
Aujourd’hui, les transits d’exoplanètes sont convoités par de nombreux projets. «Citons le consortium anglais WASP (Wide Angle Search for Planets) qui dispose d’un télescope dans chaque hémisphère, un à La Palma (WASP-Nord) et un en Afrique du Sud (WASP-Sud), explique Michaël Gillon. Chaque instrument, muni de huit miroirs, a un champ total de 482 degrés carrés, ce qui est équivalent à soixante fois celui de la pleine lune ! Chaque champ mesure constamment les flux provenant de plusieurs centaines de milliers d’étoiles à la fois, dans l’espoir d’y déceler pour certaines une chute de flux de l’ordre du pourcent, signature possible de la présence d’une planète. Pour comparaison, un système binaire induit des chutes de flux qui peuvent atteindre 40%. Tout un savoir-faire instrumental a dû être développé et est en constante amélioration pour traquer les transits planétaires.» En 2 ans, au milieu des centaines de milliers d’étoiles placées sous haute surveillance, WASP-Sud a repéré par photométrie 300 candidats-exoplanètes. Ils ont dû ensuite être confirmés (ou pas) par spectroscopie, principalement à l’aide de l’instrument Coralie, installé à La Silla sur le télescope suisse Euler. «Sur les 300 candidats WASP-Sud, nous en avons confirmés une vingtaine, dont WASP-18 qui fait l’objet de notre publication dans Nature, reprend Michaël Gillon. Les autres se sont révélés être des systèmes binaires d’étoiles, des faux-positifs, des perturbations atmosphériques ou systématiques.» (2) Anderson D. R., Hellier C., Gillon M., Triaud A. H. M. J., Smalley B., Hebb L., Collier Cameron A., Maxted P. F. L., Queloz D., West R. G., Bentley S. J., Enoch B., Horne K., Lister T. A., Mayor M., Parley N. R., Pepe F., Pollaco D., Ségransan D., Udry S., Wilson D. M., 2009, “WASP-17b: an ultra-low density planet in a probable retrograde orbit”, A&A (accepted) – arXiv:0908.1553 Page : précédente 1 2 3
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