EXLX1 : un code pour ouvrir la porte des plantes
La collaboration entre Frédéric Kerff et le professeur américain Daniel Cosgrove a permis de démontrer que la protéine EXLX1 avait bien une activité d’expansine. «Et comme notre protéine est plus facilement manipulable que d’autres protéines de la même famille, ajoute Frédéric Kerff, elle sera très utile pour comprendre comment fonctionnent ces protéines.» Autre découverte importante des chercheurs liégeois et américains : comme les autres expansines, EXLX1 joue un rôle déterminant dans le processus de colonisation des organismes végétaux. C’est un peu comme si ces protéines – les expansines – étaient la clé utilisée par certaines bactéries pour entrer dans une plante, en l’occurrence par les racines. La recherche publiée dans PNAS montre, par exemple, que si la bactérie ne produit plus la protéine, son pouvoir invasif sur la plante est divisé par dix. Voilà qui pourrait intéresser les agriculteurs. Car certaines souches de Bacillus subtilis, quand elles colonisent une plante, agissent comme un agent protecteur contre certaines maladies microbiennes. C’est ainsi qu’une de ces souches est déjà utilisée comme agent de biocontrôle dans la culture du mûrier pour l’élevage du ver à soie, notamment. A l’avenir, on pourrait imaginer sélectionner des souches de cette bactérie surexprimant la protéine EXLX1 afin d’augmenter l’efficacité de son action antibiotique. Ou encore améliorer l’efficacité d’une autre espèce bactérienne déjà utilisée comme agent de biocontrôle, en introduisant dans son génome le gène codant pour la protéine EXLX1. Page : précédente 1 2 3 4
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