Né à Dublin (1882-1941) et ayant choisi l’exil volontaire – une approche ambivalente dont il se délectait souvent comme des déplacements géographiques – James Joyce est l’un des auteurs les plus influents de l’histoire littéraire. Son sens de l’innovation romanesque a fait de lui une personnalité imposante de la littérature moderniste. Son roman Ulysses (Ulysse), publié en 1922, est considéré comme le couronnement de son œuvre. Ce livre complexe et passionnant, mais aussi drôle et chaleureux, a exercé une énorme influence sur la littérature, tant pour son style que pour son contenu, et est jugé par beaucoup comme le plus grand roman jamais écrit. Comptant plus de 600 pages, Ulysses sonde de manière intimiste et originale une journée de la vie de Leopold Bloom, le personnage principal, vivant à Dublin. Joyce était fasciné par Dublin. Bien qu’il ait passé le plus clair de sa vie d’adulte notamment à Paris et à Trieste, Dublin constitue le cadre de la majeure partie de ses écrits. Joyce est aussi l’auteur de Dubliners (Les gens de Dublin) (1914), un recueil de nouvelles – description dont la faiblesse ne rend guère justice à cette œuvre magistrale –, et de deux autres romans, A Portrait of the Artist as a Young Man (Portrait de l’artiste en jeune homme) (1916) et Finnegan’s Wake (La veillée de Finnegan) (1939). A Portrait of the Artist as a Young Man est une œuvre novatrice qui a initialement été mal comprise et dont les critiques négatives ont réduit Joyce au désespoir. Selon l’écrivain, les lecteurs tendaient à faire abstraction de la notion de «jeune» dans le titre. En revanche, Finnegan’s Wake a intrigué et inspiré des auteurs et des philosophes aussi éminents que Jacques Lacan et Jacques Derrida.