Le site de vulgarisation scientifique de l’Université de Liège. ULg, Université de Liège
Gabriele d’Annunzio (1863-1938)

Né en 1863 à Pescara, d’un père riche propriétaire terrien, Gabriele d’Annunzio, né Francesco Rapagnetta, publie son premier recueil poétique à l’âge de seize ans. Fréquentant, à Rome, divers cercles littéraires, d’Annunzio fait figure d’enfant prodige. Ses premiers romans, dont «Il Piacere» («L’enfant de volupté» , 1889), font forte impression. Outre son activité littéraire, il est élu député au Parlement en 1897. En 1910, criblé de dettes, il fuit en France, où il travaillera avec Claude Debussy. Peu avant l’entrée en guerre de l’Italie, il rejoint la péninsule et il renforce ses idées nationalistes et irrédentistes, faisant ouvertement campagne pour que son pays devienne une puissance européenne de premier plan. Pendant la première guerre mondiale il s’engage dans l’aviation et, un an après la fin du conflit, s’empare de la ville de Fiume (actuelle Rijeka en Croatie) de 1919 à 1920.

Gabriele d’Annunzio se retire alors dans sa maison du lac de Garde et passe ses dernières années à écrire. Malgré une certaine influence sur l’idéologie fasciste, il ne s’implique jamais directement dans le gouvernement de Benito Mussolini, au pouvoir dès 1922. Il s’opposera d’ailleurs au rapprochement de l’Italie avec l’Allemagne nazie. Mussolini lui accorde cependant des funérailles nationales après son décès, survenu le 1er mars 1938 à la suite d'une hémorragie cérébrale, à Gardone Riviera.

Ecrivain prolifique, resté bien vivant dans l’imaginaire italien et européen, Gabriele D’Annunzio a fait l’objet, 70 ans après sa mort, d’un colloque international de deux jours à l’ULg en février dernier. Luciano Curreri, organisateur de l’événement, avait alors rassemblé une douzaine d’universités et centres de recherches pour décortiquer le mythe du poète et du romancier et les traces qu’il a laissées.


© 2007 ULi�ge